Ouarzazate est aux portes du désert, pas si loin de la frontière Algérienne, C’est le point de départ des raids en chameau et un haut lieu du cinémal mondial, depuis le COVID la frontière est fermée et rouvre par intermittence, le tremblement de terre ya fait pas mal de dégats, alors la ville, et les agences de voyage tirent la langue. la route est poinctuée decactus désséches, le soir tombe vite. De la ou je suis pour aller admirer à pieds une construction en pisé bien entretenue il faut aller à l’hôtel Ibis, enfin, les formes donnent l'illusion que c'est en pisé, mais peut être est ce du béton apres tout.
L’enfance et la guitare au cœur.
Dans le petit village d’Amzerou près de Zagora au sud est de Ouarzazate, à la lisière du Sahara, on est loin du Maroc moderne des grandes villes du nord et leurs prouesses architecturales, certes le Maroc s’est considérablement développé et en terme de transport public avec les gares, les compagnies de bus CTM et les taxis dont le parc a été réactualisé, mais comme les salaires ne suivent pas,
(l’équivalent de 250 euros comme salaire moyen), ce développement ne profite pas à tous. Mais on peut dire que MohamedVI a bien fait le job, puisque d’une certaine manière ce pays prends son envol, on peut le constater partout.
Dans le grand sud c’est un peu différent, aux environs de Zagora on a asséchés les nappes phréatiques avec la culture de la pastèque, la sécheresse s’étends sur tout ce qui ne fait pas partie de la palmeraie. A Amzerou en plus de l’artisanat, la seule ressource du village est l’hébergement touristique.
Alors que je tourne dans le village le nez à l’air à la recherche d’émotions inédites, un homme me happe et m’emmène dans une belle maison en pisé, la ou se font les bijoux les fibules, les bracelets, de multiples broderies et des tapis:
La coopérative d’artisanat de Amzerou.
J’en profite pour poser quelques question au maitre des lieux, sur le fait que les synagogues soient construites à côté des mosquée. Barzou, qui a hérité par le biais de son père du savoir faire des artisans juifs tous partis en 1967, laissant le village amputé d'une partie de ses forces vives, me réponds de manière touchante, que les juifs étaient là depuis 10.000 ans chez eux comme lui musulman, chez lui, et qu’il a toujours pensé, quand ils sont tous partis en 1967, qu’ils allaient revenir.
Que ce qui se passait à Gaza, c’était à cause de la politique à cause de l’argent.
Et que si les juifs revenaient bien sûr ils seraient accueillis à bras ouverts.
(Voir liens vidéos mettre dans la barre de votre navigateur si besoin)
https://youtu.be/dOVYwrTLi30?feature=shared
https://youtube.com/shorts/iRe-78wvd7E?feature=shared
Dans cette région les juifs c’est certains manquent aux marocains, et si il y a bien un endroit ou on attends qu’ils reviennent c’est Amzerou, à la frontière algérienne
A part les quelques Ryads appartiennent aux plus fortunés, le reste des maisons en pisé parpaing sont habités par des familles aux modes de vies très traditionnels, rythmés par la religion et les traditions. Peu de cafés, peu de magazines, pas de boulangeries, presque pas d’animaux, quelques mobylettes, et les enfants qui jouent dans la rue sont la seule partie de la population visible en fin de journée..
https://youtube.com/shorts/XBNN63TGA_k?si=KboYJVHhJ1MUn56o
Pour repartir dans ma casbah, je grimpe sur une mobylette, un jeune marocain a qui j’ai demandé mon chemin, m’offre de me ramener sur son porte baggage.
Et comme je pourrais être sa mère je m’exécute. Nous croisont une grande tente Berbère, c’est un mariage. Là, les maison sont
d’une simplicité terrible, aucun meubles, que des tapis, et des chaises en plastique, ca et là une lampe. Dans la cuisine les feux sont à même le sol et le repas, au fumet déjà tres appétissant
envahit la pièce.
Ici les femmes et les
hommes festoient dans des lieux séparés, même pour les mariages Jesuis accueille avec beaucoup de gentillesse, si je veux je peux rester et diner avec les femmes, on m'amène une chaise, on
s'occupe de moi, un peu trop peut être. J'aurais voulu photographier ces silhouettes noires assises sur le sol et cette sobriété si peu marocaine, mais seule une très jolie jeune femme vetue d'un
haut vert amande et de jupes blanches, posera avec moi et acceptera de laisser son image faire des kilometres, elle s'appelle Hakima, c'est la perle d'Amzerou.
Hier je me suis promenée dans la palmeraie on y trouve de grandes maisons hôtels entourées d un feuillage luxueux, des potagers qui rythment de leurs taches vertes ça et là le paysage. Et toujours au sommet de la colline , la 5g.
Ici la moindre gamine de 15 ans possede son téléphone portable et déjà prévenue des dangers d'internet sait qu’elle ne veux pas retrouver sa photo sur Instagram.
Le bus de Zagora a Netkob est ouvert à tous ceux qui veulent y monter sans limite de places, il distribue aussi les paquets et les lettres, et ne dépasse pas quarante à l’heure traversant un peu penché sur le côté un paysage de rocaille, dénudé, peuple de quelques maisons moitié pisé moitié parpaing et d’antennes 5 g, peu d’hommes, quelques femmes marnant en noir sous le soleil sur le bord de la route, pas d’animaux, pas de plantes, ici il fait 50 à l’ombre au mois de juillet. Un dénuement, une absence de vie qui serre le cœur. Jusqu’à la prochaine palmeraie , le prochain carré d’herbe , le prochain vrai mur en pisé bien rouge et luisant.
A vrai dire je suis heureuse de monter vers le nord, trouver des espaces où poussent les amandiers et les pêchers sous la lumière d’hiver dorée .
Nous croisions des kvars entiers abandonnés . Forteresses d’un autre temps , ruines fragiles et mitées aux murs troués, vestiges troublants d’un passé pas si lointain. Avec leurs quatre ou cinq tours crénelées que l’on devine comme des dents branlantes. Au Maroc, celui qui a de la terre a tout ce qu’il lui faut. Tu creuse un trou et ta maison va sortir de terre, comme tes murs d’enceinte. Tu remplis un coffrage de terre tassée et tu montes tes murs, les troncs d’arbres feront les poutres et les roseaux supporteront sur les plafonds l’étage de terre supplémentaire. C’est simple et beau, on peut y mettre quelques cailloux et pour plus de stabilité on fait en sorte que la base soit plus large que le sol du toit terrasse, ce qui confère à l’ensemble une dignité princière.
Pour éviter que l’eau ne pénètre dans les murs, on les enduit d’un mélange de paille et de terre .
Elles sont sculptées et décorées.
Lorsqu’elles sont abandonnées, le tout retourne à la terre en quelques décennies dans le flétrissement et le craquèlement d’une matière qui implore le repos.
Par contre lorsque cette technique du pisé qui se suffit à elle même est accompagnée de parpaing, l’emblème majestueux devient d’une insignifiante laideur, d’une verticalité rigide propre aux lieux les plus ordinaires.
J’ai dormi dans trois maisons en pisé, on y respire mieux qu’ailleurs, elles sont truffées de recoins, je ne sais pas comment à la longue on peut s’y trouver. Si la mémoire des lieux est en lien avec la matière dont les constructions sont faites.
Il faudrait lancer avec les marocains une campagne de restauration pour inciter les gens à venir y écrire de la poésie, y donner des
ateliers d’écriture, ou encore des cessions de récits de rêves.
A partir de Nekob, la route est neuve et traverse des montagnes d’une insolente beauté face à l’Atlas enneigé, trajet merveilleux à peine troublé par la jeune femme qui vomit bruyamment derrière moi et dont le mari ne veux pas qu’elle aille à la place du mort, où je suis. Le paysage est mineral imposant majestueux.
J’ai adoré prendre les minibus , il y a une quinzaine de places, tout le monde se connaît et personne n’est laissé sur le bord de la route par ces vieux bus usés jusqu’a la corde, qui ne desservent que des petites distances et s’arrêtent à la demande.
Ce matin les rideaux violets du minibus presque toujours tirés pour se protéger du soleil abritent en majorité des femmes du village dans leur robes en velours d’hiver multicolores aux avant bras noirs, leur sourires dorés à la feuille et leur foulards assorti de broderies .
Un homme rentre et salue une à une ces femmes en leur faisant le baise main, de la main droite, la main gauche sur le cœur.
Le minibus est complet mais deux vieux dans leur gandouras jaune et grise attendent, ils ont pour canne un bâton de bois, des yeux fatigues , une barbe de huit jours l’un est handicapé.
Le bus s’arrête ils montent, on ne sait où les mettre, mais tout le monde se pousse, on aménage une place à l’avant pour le plus valide, l’autre s’assiéra sur un tabouret posé là pour les passagers supplémentaires.
En terme de transport, malgrès tout, pleins d’idées sont à pêcher chez les marocains très bien organisés.
Tous les taxis peuvent être collectifs. Sauf si tu payes le prix de la course qui est forcément multiplié par 5 si tu veux être tout seul.
Les petits taxis pour se déplacer en ville, les grands taxis pour se déplacer plus loin, les minibus et les bus pullman et les trains pour le reste.
Tout le monde peut grimper dedans si il y a de la place ( et même plus).
Tu dois aller à dix km ou à cent km, tu prends un grand taxi si il n’y a pas de bus ni de train.
Tu payes ta place, montes dans la voiture et attends qu’elle se remplisse, en suite tu pars en ramassant deux ou trois personnes en plus. Tu peux aller partout comme ça, dans tous les petits villages à n’importe quelle heure du jour. C’est très bien desservi.
Tu n’attends jamais plus de 20 mn.
Les véhicules sont flambants neufs, même ceux réservés aux scolaires à l’exception de quelques lignes desservant des trajets de moins de 40 km.
On pourrait en prendre de la graine pour chez nous. Ça permettrait à beaucoup de gens de se passer de voiture.
Ça développerait l’entraide inciterait les gens à se rencontrer. Il suffit juste de prendre une marge suffisante pour ne pas être stressé par les horaires, et d'accepter de voyager avec un peu plus de promiscuité que dans un bus.
Ça pourrait être mis en place rapidement par les communautés de communes ce genre de transports et ça vaudrait le coup pour les adjoints des mairies de venir faire un voyage d’étude sous le soleil d’hiver marocain.
A voir vivre les marocains, leur gentillesse, leur délicatesse, leur aptitude à l’entraide simple et immédiate, leur façon agréable de vouloir te donner un coup de main, je me dis que pour ça aussi nous devrions aller y faire un petit stage.
L’avant printemps près des neiges éternelles
.( lien vidéo mettre dans la barre de votre navigateur)
https://youtube.com/shorts/bPGaANZFy0o?si=7O2oyQti_dKUBkN1
Va donc faire un petit tour aux jardins me dit mon hôte, tu emmenes le chien et tu marches jusqu’à l’oued.
En suivant le petit sentier en terre qui longe les béals savamment creuses pour irriguer les champs, j’observe la lumière. La lumière dans les fleurs de pêchers, la lumière dans les pousses d’orges, le héron qui bas de l’aile et le chien qui va et qui vient dans l’herbe.
Il y a de grands arbres blancs et nus, au branches fines et pointues, il y a des troncs noirs à partir desquels poussent des fleurs roses et blanches et fragiles d’une beauté savante.
Il y a une femme qui travaille à arracher les ronces et rigole en s’excusant de travailler tandis que son fils qui la regarde me montre le chemin de l’oued rocailleux traverse par une poutre en guise de pont.
En amont des adolescents pêchent avec une canne en bambou.
L’air est léger, doux et parfumé, les amandiers en fleurs pleins de promesses, les champs petits et bordés de rosiers qui font leurs griffes sur ma robe.
Les pétales blancs recouvrent le sol de pointillés translucides.
Le chien qui bat de la queue me montre patiemment le chemin du retour en suivant le sentier qui borde cette grosse roche en forme de brioche près de laquelle est construite la maison.
C’est le bonheur de la vallée heureuse
https://youtube.com/shorts/6UFhhUG7MY0?si=5Ag66zU5qJRGxyCW
Ce que je retiendrai de la cop26 c'est cette image du ministre des affaires étrangères des iles Tuvalu, atoll polynésien situé a 850 km au nord des iles Fidji .
Cet homme dans l'eau jusqu'à mi cuisse, tout habillé, lisait un discours, sur les pages mouillées de son chevalet partiellement immergé. Ce discours était un appel désespéré et poignant, adressé autant aux chefs d'états réunis à Glasgow, qu'à la mer elle même.
Dans un autre rapport à la mer, aux cieux , les navigateurs lorsqu'ils franchissent l’équateur, vident une bonne bouteille, leur meilleure bouteille, dans l'océan, offrande pragmatique pour garantir une arrivée a bon port.
La mer est ici reconnue comme divinité protectrice aimant les suppliques et le bon vin, et les peuples de la mer qu'ils soient d'ici ou de l'autre coté du globe ont une relation particulière avec elle, lié à la reconnaissance de ce qu'ils lui doivent, et à la perception sensible d'appartenir a un même univers qui forme un tout. Ne faire qu'un avec les éléments, la nature les animaux les plantes. De même dans le respect profond qu'ils ont pour la terre qui les nourrit, les peuples premiers du monde entier, qu'ils soient africain ou indiens d'Asie ou d'Amérique ont ce même réflexe de reconnaissance, de ce qui existe, même si ils ne le voient pas.
Et nous ? les peuples dits modernes, developpés, ceux du G7.
Nous avons la religion qui est censée nous relier, mais est elle proche de la nature, et nous relie t'elle vraiment ? Pour le moment il semblerait bien qu'elle divise, les peuples, comme les hommes et les femmes.
Autrefois en Bretagne, il y avait les druides qui faisaient la pluie et le beau temps, maintenant ce sont les essais climatologiques des Russes qui prennent le pas.
Peut on dire que l'on va vers un monde ou la science remplace la religion ?
Le climat est une chose délicate justement perceptible par la science qui en rassemble les données, on peut savoir grâce aux carottes glaciaires récoltées au Groenland les variations climatiques, les refroidissements subits, les réchauffements rapide, on a même inventé la notion de surprise climatique, on peut tout savoir des mécaniques complexes des températures, des rythmes de précipitations , des vents, des courants, de l'élévation du niveau de la mer, tout ca sur le temps long .
On peut calculer les points de bascule, les effets de seuils, et leur franchissement, tous ces verrous qui nous préviennent que quelque chose ne va pas qu'il faut changer de façon de vivre.
Les gaz à effet de serre, et le trou de la couche d'ozone, le permafrost qui fond et la foret Amazonienne qui brule et maintenant la foret Sibérienne puis la foret Californienne et enfin la foret Australienne et le plancton qui meurt ? Sans parler de l'Antarctique qui fond et de l'Amok qui pourrait s'effondrer éloignant le chaleureux Golf stream de nos côtes bretonnes, et dans la campagne les insectes et les oiseaux qui disparaissent. Ca fait combien de temps qu'on en entends parler ? Combien de temps que les scientifiques, ces nouveaux prêtres, hurlent dans le désert ? Combien de temps qu'on sait qu'il y a une masse de plastique dérivant dans les océans équivalente à la surface de la France.
Mais non l'homme moderne est sourd, plein de bonne volonté mais sourd, il continue à produire toujours plus, et consommer plus sans savoir quoi faire de ses déchets, et de cette suractivité qui s'accroit et met la terre en surchauffe.
Il faudrait quand même se poser la question sérieusement de ce qu'est vraiment le progrès ? Est ce continuer sur cette lancée de surconsommation, de surpopulation pour aller squatter de plus en plus loin dans l'univers d'autres lieux habitables pour nous tous, en laissant sur notre passage sur terre et dans l'espace toujours de plus de déchets ?
Le progrès est il de nous faire vivre dans une vieillesse illimitee et robotiquement assistée ?De nous faire percevoir par capteur interposé, vivre dans un espace totalement sensoriellement virtuel, le notre, chacun dans le sien ? Dans une meta réalité ? Avoir de moins en moins d'interactions avec la matiere, la peau, la terre , les gens?
C'est ça le progres ? Une realité falsifiée et jettable ?
Il doit bien y avoir d'autre directions, d'autres sciences qui nous évitent ce terrain d'un futur de science fiction finalement dépassée, dans la continuité d’un imaginaire vintage, issu des années 50 ?
A regarder les scientifiques et la façon dont ils mesurent tous les éléments du climat pour le comprendre, comme le ferait un médecin pour le corps humain on voit bien que l'homme, la femme, autant que le climat est un équilibre, une harmonie sophistiquée entre divers éléments, on voit bien en observant les animaux et les plantes qu'elles ont une mécanique interne comme nous, qui est reliée a ce qui les entoure, et qui en dépends.
Que nous sommes tous interdépendants.
C'est la que la science touche au religieux, et aux hommes premiers.
Alors dans ce geste du navigateur superstitieux jetant son meilleur Bourgogne à la mer et dans ce discours adressé aux flots et aux chefs d'état de la coop 26, je vois la prise en compte de l'intangible,
une prise en compte concrète, et simple. Et c'est ce que les chefs d'état devraient considerer à présent, histoire de se grouiller un peu et de baisser d'un cran leur certitude d'être les plus fort, et de comprendre que le monde ne fonctionne pas sur un modele vertical, mais sur une foultitude d'interactions qui entraine obligatoirement la solidarité, la cooperation, la generosité, et la paix.
Pour finir, ces quelques phrases de Mato Kowapi chef sioux dont le nom signifie « poursuivi par les ours, » en direction des généraux américains du début du 20eme siecle, et toujours criant d’actualité :
» Avant de parler des choses sacrées, nous nous préparons nous mêmes par des offrandes, l'un de nous remplira son calumet et le tendra a l'autre qui l'allumera et l'offrira au ciel et à la terre, ils fumeront ensemble alors ils seront prêts à parler. »
p
https://youtu.be/0Ua2pynZyOw?si=W8q9CMfz1ZZHA0qQhttps://youtu.be/0Ua2pynZyOw?si=W8q9CMfz1ZZHA0qQ
Angelica Liddell, la dernière épouse posthume de Bergman, porte dans la cour du palais des papesson spectacle à bouts de bras.
A Avignon je suis allée voir Angelica Liddell, clown désespérée, tragique, à l’agonie, terrifiée par l’approche de sa propre mort et dont la voix tonitruante jette pelle mêle à la figure de son public toute l’hypocrisie de notre société, tout y passe : les lâchetés envers ceux qu’on aime, les vieux qu’on met dans des épahds, qui attendentl baignant dans l’urine de leurs couches, les morts qu’on oublie , les outrages du quotidien.
« Est ce que je vais mourrir?
Toujours toujours »
Elle choisi de conjuguer son show , parceque c’est un show, sous les auspices Bergmaniens. Elle est Bergman, sa femme, son enfant et quelqu’un d’autre a la fois, chez Liddell rien n’est impossible.
Sur la scène immense peinte en rouge du palais des papes : un bidet , des chiottes en faïence et un urinoir.
La musique tape et fait trembler les vieux murs du Palais des papes. Entre, un nain qui reste la les yeux fixés sur le public, immobile un long moment et sort . Le son claque encore plus fort, comme un fouet. puis Angelica surgit et se lave le sexe dans le bidet dos au public. La raie de ses fesses est la première chose qu’on recoit d’elle.
Puis debout toujours dos au public elle éructe en rythme des mots projetés plus haut sur la façade. Et c’est à ce moment qu’on arrive au fameux passage jubilatoire sur les critiques.
Le numéro vire à la farce. Elle lit publiquement dans un espagnol puissant les phrases qui apparaîssent comme obscènes , des fragments de critique donc, et elle donne le nom le ou la coupable qui l’a écrite, précéde du nom du journal . Inversant la vapeur. Faisant ressentir à l’auteur de ces mots un parfum des coups enduré dans un coup de boomerang génial .
Hier le 3 juillet elle avait rajouté quelques phrases en direction du journaliste Capron, pour insister sur le fait qu’il avait porté plainte, et réaffirmer la légitimité de son point de vue.
Ça n’a rien d’humiliant ni d’illogique , elle est comme une maîtresse d’école et elle donne la fessee , elle a tout les pouvoirs puisqu’elle est maitre d’œuvre du monde qu’elle crée, c’est le jeu, il n’y a rien à y redire et ça netouche pas au reel.
La foule rigolè. Et c’est vrai que c’est drôle.
Les critiques auraient dû être flattés de voir ainsi en lettre de feu leurs nom sur les murs du palais, ils ne se sont pas rendus compte que c’est un honneur qu’elle leur a fait.
Le spectacle se poursuit, des acteurs surgissent manipulent une ligne de chaises roulantes et un brancard, la troupe est composée d’une dizaine de personnes âgées et de jeunes femmes,
ainsi que de 4 jeunes hommes qui auront la fâcheuse propension a se branler par la fenêtre de la chambre à coucher du pape ou de se déculotter à tout bout de champ notamment pendant la reconstitution de l’oraison funèbre de Bergmann.
Malgré le vent frais une vieille dame se montre nue un très long moment donnant à voir sans fards un corps féminin vieillissant. Et des jeunes filles prennent des poses lascives les jambes écartées face public.
La nudite chez liddell est toujours au maximum de sa crudité.
De tous ces mouvements de foule, surgissent parfois des images fugaces d’une beauté étrange.
Car le spectacle entier est un rituel forcément.
Là fin se terminera en forme d’apothéose avec une demande en mariage posthume au défunt Bergman.
Angelica changera de robe trois ou quatre fois, tout à tour furieuse, pathétique, fougueuse, hallucinée, indignée, dans un espagnol qui claque comme la musique du début.
Ce qui fait la force de ce spectacle sans aucun dialogues ou presque c’est d’abord la personnalité furieuse d’Angelica, son espagnol puissant, désespéré, tellement ironique aux sonorités inattendues, mais aussi son engagement, sa jubilation, son humour, sa fougue, son courage, sa témérité et sa trouille.
’Angelica Liddell la femme dont le nom sonne comme comme celui un supermarché porte son spectacle à bouts de bras.
Angelica Liddell, clown désespérée, tragique, à l’agonie, terrifiée par l’approche de sa propre mort et dont la voix tonitruante nous jette pelle mêle à la figure toute l’hypocrisie de notre société, nous apostrophe tout y passe : les lâchetés envers ceux qu’on aime, les vieux qu’on met dans des épahds, qui attendent l baignant dans l’urine de leurs couches, les morts qu’on oublie , les outrages du quotidien, la mort.
« Est ce que je vais mourrir?
Toujours toujours »
Elle choisi de conjuguer son show , parceque c’est un show, sous les auspices Bergmaniens. Elle est Bergman sa femme, son enfant et quelqu’un d’autre a la fois, chez Liddell rien n’est impossible.
Sur la scène immense peinte en rouge du palais des papes : un bidet , des chiottes en faïence et un urinoir.
La musique tape. Entre, un nain qui reste la les yeux fixés sur le public, immobile un long moment et sort . Le son claque encore plus fort, comme un fouet. puis Angelica surgit et se lave le sexe dans le bidet dos au public. La raie de ses fesses est la première chose qu’on recoit d’elle
Puis debout toujours dos au public elle éructe en rythme des mots projetés plus haut sur la façade. Et c’est à ce moment qu’on arrive au fameux passage jubilatoire sur les critiques.
Le numéro vire à la farce. Elle lit publiquement une phrase qui apparaît comme obscène, presque un gros mot , un fragment de critique donc, et elle donne le nom le ou la coupable qui l’a écrite, précéde du nom du journal . Inversant la vapeur. Faisant ressentir à l’auteur de ces mots le pluriel de ce qu’elle avait enduré dans un coup de boomerang génial .
Hier le 3 juillet elle avait rajouté quelques phrases en direction du journaliste Capron, pour insister sur le fait qu’il avait porté plainte, et réaffirmer la légitimité de son point de vue.
Ça n’a rien d’humiliant ni d’illogique , elle est comme une maîtresse d’école et elle donne la fessee , elle a tout les pouvoirs puisqu’elle est maitre d’œuvre du monde qu’elle crée, c’est le jeu, il n’y a rien à y redire et ça netouche pas au reel.
La foule rigolè. Et c’est vrai que c’est drôle.
Le spectacle se poursuit, des acteurs surgissent manipulent une vingtaine de chaises roulantes un brancard, la troupe est composée d’une dizaine un de personnes âgées et de jeunes femmes,
ainsi que de 4 jeunes hommes qui auront la fâcheuse propension a se branler par la fenêtre de la chambre à coucher du pape ou de se déculotter à tout bout de champ notamment pendant la reconstitution de l’oraison funèbre de Bergmann.
Malgré le vent frais une vieille dame se montre nue un très long moment donnant à voir sans fards un corps féminin vieillissant. Et des jeunes filles prennent des poses lascives les jambes écartées face public.
La nudite chez liddell est toujours au maximum de sa crudité.
De tous ces mouvements de foule, surgissent parfois des images fugaces d’une beauté étrange.
Là fin se terminera en forme d’apothéose avec une demande en mariage posthume au défunt Bergman.
Angelica changera de robe trois ou quatre fois, tout à tour furieuse, pathétique, fougueuse, hallucinée, indignée, dans un espagnol qui claque comme la musique du début.
Ce qui fait la force de ce spectacle sans aucun dialogues ou presque c’est d’abord la personnalité d’Angelica, son espagnol puissant, désespéré, tellement ironique aux sonorités inattendues, mais aussi son engagement, sa jubilation, son humour, sa fougue, son courage, sa témérité et sa trouille.
’Angelica Liddell la femme dont le nom sonne comme comme celui un supermarché porte son spectacle à bouts de bras.
Angelica Liddell, clown désespérée, tragique, à l’agonie, terrifiée par l’approche de sa propre mort et dont la voix tonitruante jette pelle mêle à son public toute l’hypocrisie de notre société, nous apostrophe, tout y passe : les lâchetés envers ceux qu’on aime, les vieux qu’on met dans des épahds, qui attendent baignant dans l’urine de leurs couches, les morts qu’on oublie , les outrages du quotidien, la mort.
« Est ce que je vais mourrir?
Toujours toujours »
Elle choisi de conjuguer son show , parceque c’est un show, sous les auspices Bergmaniens. Elle est tout à la fois, Bergman ,sa femme, son enfant et quelqu’un d’autre, chez Liddell rien n’est impossible.
Sur la scène immense peinte en rouge du palais des papes : un bidet , des chiottes en faïence et un urinoir.
La musique tape. Entre, un nain qui reste la les yeux fixés sur le public, immobile un long moment et sort . Le son claque encore plus fort, comme un fouet. puis Angelica surgit et se lave le sexe dans le bidet dos au public. La raie de ses fesses est la première chose qu’on recoit d’elle
Puis debout toujours dos au public elle éructe en rythme des mots projetés plus haut sur la façade. Et c’est à ce moment qu’on arrive au fameux passage jubilatoire sur les critiques.
Le numéro vire à la farce. Elle lit publiquement une phrase qui apparaît comme obscène, presque un gros mot , un fragment de critique donc, et elle donne le nom le ou la coupable qui l’a écrite, précéde du nom du journal . Inversant la vapeur. Faisant ressentir à l’auteur de ces mots le pluriel de ce qu’elle avait enduré dans un coup de boomerang génial .
Hier le 3 juillet elle avait rajouté quelques phrases en direction du journaliste Capron, pour insister sur le fait qu’il avait porté plainte, et réaffirmer la légitimité de son point de vue.
Ça n’a rien d’humiliant ni d’illogique , elle est comme une maîtresse d’école et elle donne la fessee , elle a tout les pouvoirs puisqu’elle est maitre d’œuvre du monde qu’elle crée, c’est le jeu, il n’y a rien à y redire et ça ne touche pas au reel.
La foule rigolè. Et c’est vrai que c’est drôle.
Le spectacle se poursuit, des acteurs surgissent manipulent une vingtaine de chaises roulantes un brancard, la troupe est composée d’une dizaine de personnes âgées et de jeunes femmes, ainsi que de 4 jeunes hommes qui auront la fâcheuse propension a se branler par la fenêtre de la chambre à coucher du pape ou de se déculotter à tout bout de champ notamment pendant la reconstitution de l’oraison funèbre de Bergmann.
Malgré le vent frais une vieille dame se montre nue un très long moment donnant à voir sans fards un corps féminin vieillissant. Et des jeunes filles prennent des poses lascives les jambes écartées face public.
La nudite chez liddell est toujours au maximum de sa crudité.
De tous ces mouvements de foule, surgissent parfois des images fugaces d’une beauté étrange.
Là fin se terminera en forme d’apothéose avec une demande en mariage posthume au défunt Bergman.
Angelica changera de robe trois ou quatre fois, tout à tour furieuse, pathétique, fougueuse, hallucinée, indignée, dans un espagnol qui claque comme la musique du début.
Ce qui fait la force de ce spectacle même si ce qui frappe le plus sont les provocations liées à la nudite et au sexe, c’est d’abord la personnalité d’Angelica, son espagnol puissant, désespéré, tellement ironique aux sonorités inattendues, mais aussi son engagement, sa jubilation, son humour, sa fougue, son courage, sa témérité et sa trouille.
Angelica Liddell la dernière épouse posthume de Bergman porte dans la cour du palais des papes.son spectacle à bouts de bras.
A Avignon je suis allée voir Angelica Liddell, clown désespérée, tragique, à l’agonie, terrifiée par l’approche de sa propre mort et dont la voix tonitruante jette pelle mêle à la figure de son public toute l’hypocrisie de notre société, tout y passe : les lâchetés envers ceux qu’on aime, les vieux qu’on met dans des épahds, qui attendentl baignant dans l’urine de leurs couches, les morts qu’on oublie , les outrages du quotidien.
« Est ce que je vais mourrir?
Toujours toujours »
Elle choisi de conjuguer son show , parceque c’est un show, sous les auspices Bergmaniens. Elle est Bergman, sa femme, son enfant et quelqu’un d’autre a la fois, chez Liddell rien n’est impossible.
Sur la scène immense peinte en rouge du palais des papes : un bidet , des chiottes en faïence et un urinoir.
La musique tape et fait trembler les vieux murs du Palais des papes. Entre, un nain qui reste la les yeux fixés sur le public, immobile un long moment et sort . Le son claque encore plus fort, comme un fouet. puis Angelica surgit et se lave le sexe dans le bidet dos au public. La raie de ses fesses est la première chose qu’on recoit d’elle.
Puis debout toujours dos au public elle éructe en rythme des mots projetés plus haut sur la façade. Et c’est à ce moment qu’on arrive au fameux passage jubilatoire sur les critiques.
Le numéro vire à la farce. Elle lit publiquement dans un espagnol puissant les phrases qui apparaîssent comme obscènes , des fragments de critique donc, et elle donne le nom le ou la coupable qui l’a écrite, précéde du nom du journal . Inversant la vapeur. Faisant ressentir à l’auteur de ces mots un parfum des coups enduré dans un coup de boomerang génial .
Hier le 3 juillet elle avait rajouté quelques phrases en direction du journaliste Capron, pour insister sur le fait qu’il avait porté plainte, et réaffirmer la légitimité de son point de vue.
Ça n’a rien d’humiliant ni d’illogique , elle est comme une maîtresse d’école et elle donne la fessee , elle a tout les pouvoirs puisqu’elle est maitre d’œuvre du monde qu’elle crée, c’est le jeu, il n’y a rien à y redire et ça netouche pas au reel.
La foule rigolè. Et c’est vrai que c’est drôle.
Les critiques auraient dû être flattés de voir ainsi en lettre de feu leurs nom sur les murs du palais, ils ne se sont pas rendus compte que c’est un honneur qu’elle leur a fait.
Le spectacle se poursuit, des acteurs surgissent manipulent une ligne de chaises roulantes et un brancard, la troupe est composée d’une dizaine de personnes âgées et de jeunes femmes,
ainsi que de 4 jeunes hommes qui auront la fâcheuse propension a se branler par la fenêtre de la chambre à coucher du pape ou de se déculotter à tout bout de champ notamment pendant la reconstitution de l’oraison funèbre de Bergmann.
Malgré le vent frais une vieille dame se montre nue un très long moment donnant à voir sans fards un corps féminin vieillissant. Et des jeunes filles prennent des poses lascives les jambes écartées face public.
La nudite chez liddell est toujours au maximum de sa crudité.
De tous ces mouvements de foule, surgissent parfois des images fugaces d’une beauté étrange.
Car le spectacle entier est un rituel forcément.
Là fin se terminera en forme d’apothéose avec une demande en mariage posthume au défunt Bergman.
Angelica changera de robe trois ou quatre fois, tout à tour furieuse, pathétique, fougueuse, hallucinée, indignée, dans un espagnol qui claque comme la musique du début.
Ce qui fait la force de ce spectacle sans aucun dialogues ou presque c’est d’abord la personnalité furieuse d’Angelica, son espagnol puissant, désespéré, tellement ironique aux sonorités inattendues, mais aussi son engagement, sa jubilation, son humour, sa fougue, son courage, sa témérité et sa trouille.
Hombre ce fut une belle nuit.
Si vous ne saviez pas où dormir la nuit du 5 juillet à Avignon, vois aviez le choix entre la boîte de nuit et la cour d’honneur du palais des papes pour aller danser et réaffirmer votre soutien aux forces progressistes qui sont menacées par un fachiste rampant de retour.
Non ce n’etaitnn ne pas une fête pour happy few, mais un grand rassemblement populaire et solidaire pour se tenir au chaud quand le vent glace de la régression souffle dans votre dos. Donc tous purent rentrer ceux qui avaient des. Il’ets et ceux qui n’en avaient pas.
Mais l’essentiel n’était pas de rentrer mais de rester ensemble tout au bout de cette nuit de résister au tourbillon qui souffle dans toute la cour transformant la salle en glacières et les spectateurs en auditeurs emmitouflés , avec bonnets écharpes et couvertures. Après le discours des officiels la salle se vida petit à petit les gens étaient remplacés par d’autres qui rentraient . Au bout de la nuit quand le ciel commença à pâlir il restait 40.pour cent de la salle , 40 pour cent qui avaient résisté au froid et au vent en chantant applaudissant et criant. 40 pour cent à boire les paroles des actrices de la comédie Française lisant un texte d’un collectif inconnu du grand public, datant de 2016, racontant comment hors ‘une société dont ils n’attendent plus rien, il tentent de bâtir un monde nouveau dans les Azadi qu’ils créent à Calais , Notre dame des Landes ou ailleurs, 40 pour cent pour cent pour écouter , transis, Camille Étienne, introduisant sur scène la frugalité en finissant son texte sans chaussures et sans micro. 40 pour cent A être émus par Ahmed Madani déclarant comment lui, avait été fâché de découvrir qu’il était racise puisque le mot était rentré au dictionnaire de la langue française en 2018. 40 pour cent pour boire les paroles de Jeanne Balibar avec sa taie d’oreiller sur la tête déclarer que elle aussi elle ferait comme les femmes de la place de mai, elle n’enverrait aucun enfant fut il d’elle ou non, se battre et que elle aussi lutterait contre un fachiste rampant jusqu’à son dernier souffle. 40 pour cent a écouter émus , les équipes techniques et petites mains du festival avec Tiago dans leurs rangs, déclarer se mobiliser corps et âmes pour avoir un rôle actif dans les élections législatives en cours, en plus de leur tâches quotidiennes du festival, et enfin 40 pour cent à être conquis par Tiago, déclarant avec son petit accent portugais pointu, la fierté d’avoir été choisis par l’état français pour diriger un festival international, aux valeurs républicaines, progressistes, féministes, par état qui les avait accueillis lui et son père opposant portugais et qui avait permis que lui, Tiago se construise .
Lorsque le jour fut enfin là avec beaucoup beaucoup de musiques, et de textes puissant , le vent faiblit et la cour s’éclaircit livrant aux yeux fatigués l’ocre de ses murs.
Ceux qui pouvaient filèrent des coucher. Il ne manquait aux autres qu’un petit déjeuner fédérateur, lorsque la fatigue annule les conventions sociales et que tout le monde, vedettes , techniciens, publics, directeurs se retrouvent à nu deshabillés de leurs oripeaux prêts à la rencontre.
Cette nuit la cour était à tous meme à ceux qui n’étaient pas là comme Camille dont la douce rengaine « extrêmes , extrêmement ment » retenti au début et à la fin de cette nuit unique et lumineuse
Claire Denieul le 5/07/2024
Hombre ce fut une belle nuit.
Si vous ne saviez pas où dormir la nuit du 5 juillet à Avignon, vois aviez le choix entre la boîte de nuit et la cour d’honneur du palais des papes pour aller danser et réaffirmer votre soutien aux forces progressistes qui sont menacées par un fachiste rampant de retour.
Non ce n’etaitnn ne pas une fête pour happy few, mais un grand rassemblement populaire et solidaire pour se tenir au chaud quand le vent glace de la régression souffle dans votre dos. Donc tous purent rentrer ceux qui avaient des. Il’ets et ceux qui n’en avaient pas.
Mais l’essentiel n’était pas de rentrer mais de rester ensemble tout au bout de cette nuit de résister au tourbillon qui souffle dans toute la cour transformant la salle en glacières et les spectateurs en auditeurs emmitouflés , avec bonnets écharpes et couvertures. Après le discours des officiels la salle se vida petit à petit les gens étaient remplacés par d’autres qui rentraient . Au bout de la nuit quand le ciel commença à pâlir il restait 40.pour cent de la salle , 40 pour cent qui avaient résisté au froid et au vent en chantant applaudissant et criant. 40 pour cent à boire les paroles des actrices de la comédie Française lisant un texte d’un collectif inconnu du grand public, datant de 2016, racontant comment hors ‘une société dont ils n’attendent plus rien, il tentent de bâtir un monde nouveau dans les Azadi qu’ils créent à Calais , Notre dame des Landes ou ailleurs, 40 pour cent pour cent pour écouter , transis, Camille Étienne, introduisant sur scène la frugalité en finissant son texte sans chaussures et sans micro. 40 pour cent A être émus par Ahmed Madani déclarant comment lui, avait été fâché de découvrir qu’il était racise puisque le mot était rentré au dictionnaire de la langue française en 2018. 40 pour cent pour boire les paroles de Jeanne Balibar avec sa taie d’oreiller sur la tête déclarer que elle aussi elle ferait comme les femmes de la place de mai, elle n’enverrait aucun enfant fut il d’elle ou non, se battre et que elle aussi lutterait contre un fachiste rampant jusqu’à son dernier souffle. 40 pour cent a écouter émus , les équipes techniques et petites mains du festival avec Tiago dans leurs rangs, déclarer se mobiliser corps et âmes pour avoir un rôle actif dans les élections législatives en cours, en plus de leur tâches quotidiennes du festival, et enfin 40 pour cent à être conquis par Tiago, déclarant avec son petit accent portugais pointu, la fierté d’avoir été choisis par l’état français pour diriger un festival international, aux valeurs républicaines, progressistes, féministes, par état qui les avait accueillis lui et son père opposant portugais et qui avait permis que lui, Tiago se construise .
Lorsque le jour fut enfin là avec beaucoup beaucoup de musiques, et de textes puissant , le vent faiblit et la cour s’éclaircit livrant aux yeux fatigués l’ocre de ses murs.
Ceux qui pouvaient filèrent des coucher. Il ne manquait aux autres qu’un petit déjeuner fédérateur, lorsque la fatigue annule les conventions sociales et que tout le monde, vedettes , techniciens, publics, directeurs se retrouvent à nu deshabillés de leurs oripeaux prêts à la rencontre.
Cette nuit la cour était à tous meme à ceux qui n’étaient pas là comme Camille dont la douce rengaine « extrêmes , extrêmement ment » retenti au début et à la fin de cette nuit unique et lumineuse
Hecube, pas Hecube.
Écriture Euripide Tiago Rodriguez.
Mise en scène: Tiago Rodriguez.
Les belles pierres dorées de la carrière Bourbon qui font la beauté et l’élégance de l’architecture Avignonaise, appellent à la tragédie, ces carrières de calcaire désaffectées sont forcément le lieu idéal pour accueillir un texte d’Euripide vieux de 2500 ans, auquel Tiago Rodriguez aura rajouté sa patte.
En route donc pour aller par une dizaine de cars bourrés à craquer, vers ce bel endroit où les spectateurs déposés la deux heures avant le spectacle, auront tout le loisir de se restaurer à prix corrects, pour assister au spectacle le ventre plein.
On croit naïvement que l’on va participer à une tragédie antique entremêlée d’éléments plus contemporains pour en faire ressentir la profondeur du drame. Mais non ce n’est pas tout à fait ce qui se passe.
La pièce imbrique, compile, additionne de multiples couches comme on fait des lasagnes ou du tiramisu : tragédie, drame comédie, parfois farce, et l’on passe de l’un à l’autre en oubliant de respirer.
Elle est formidablement portée par les acteurs de la comédie française dont le jeu, simple, fluide, agile léger, sensible, font ressentir les moindres nuances du texte, surtout celui de Tiago, qui écrabouille un peu, il faut le dire, celui d’Euripide, qui mort depuis 2450 ans ne peut se défendre.
La figure emblématique de la chienne à la patte arrachée pleine de cicatrices, qu’elle raconte par étapes tout au long du spectacle, en est le vecteur puissant.
Le cadre superbe de la carrière, l’utilisation du son, couplée avec des éclairages et de quelques projections pour changer d’ambiance, de lieu , de siècle, parfois pleins pots, parfois enveloppant la scène comme une cloche protectrice de lumière, soulignant l’espace, le magnifiant, en en modifiant la taille d’un coup de curseur a rendu possible et crédible les bascules de lieux et d’époques.
Dans les gradins beaucoup de personnes âgées, qui s’étaient déplacés à la carrière Boulbon, et qui avaient même eu du mal à monter les marches jusqu’à leur place.
A quoi cette histoire les a t’elle ramenés, ? À quelle réalité inhumaine contemporaine qui fabrique jour après des infanticides , des matricides , des parricides modernes, les a-t-elle confrontés?
Combien de femmes et d’hommes obligés de confier ceux qu’ils aiment à des institutions déficientes, inadaptées, et cotées en bourse, tout en se persuadant que c’est bon endroit , tant le dilemme est difficile
Une masse de culpabilité et de tristesse a bien dû traverser le public, lorsqu’on y pense un peu, puisque la pertinence de ce spectacle touche si fort à nos drames personnels.
Et l’habileté du texte de Tiago Rodriguez et de ces formidables comédiens du Français, est de nous avoir fait rire presque tout le temps
C’est Elsa Lepoivre , une Hecube, bouleversante de bout en bout qui envoie pour la fin la note la plus merveilleuse d’amour qui soit, enveloppant dans un même discours, les hommes et les bêtes.
Dans une indicible tendresse.
Bravo!
….( ndlc: je pleure)
Avec les interprètes de la Comédie-Française : Éric Génovèse, Denis
Podalydès, Elsa Lepoivre, Loïc Corbery, Gaël Kamilindi, Élissa Alloula, Séphora Pondi
Claire Denieul
Le 11/07/2024.
Hecube , pas Hecube.
Texte : Euripide,Tiago Rodriguez.
Mise en scène Tiago Rodriguez.
Les belles pierres dorées de la carrière Bourbon qui font la beauté et l’élégance de l’architecture Avignonaise, appellent à la tragédie, ces carrières de calcaire désaffectées sont forcément le lieu idéal pour accueillir un texte d’Euripide vieux de 2500 ans , auquel Tiago Rodriguez aura rajouté sa patte.
En route donc pour aller par une dizaine de cars bourrés à craquer, vers ce bel endroit où les spectateurs déposés la deux heures avant le spectacle, auront tout le loisir de se restaurer à prix corrects, pour assister au spectacle le ventre plein.
On croit naïvement que l’on va participer à une tragédie antique entremêlée d’éléments plus contemporains pour en faire ressentir la profondeur du drame. Mais non ce n’est pas tout à fait ce qui ces passe.
La pièce imbrique, compile, additionne de multiples couches comme on fait des lasagnes ou du tiramisu : tragédie, drame et comédie, et l’on passe de l’un à l’autre en oubliant de respirer.
Elle est formidablement portée par les acteurs de la comédie française dont le jeu, simple, fluide, agile léger, sensible, font ressentir les moindres nuances du texte, surtout celui de Tiago, qui écrabouille un peu, il faut le dire, celui d’Euripide, qui mort depuis 2450 ans ne peut se défendre.
La figure emblématique de la chienne à la patte arrachée pleine de cicatrices, qu’elle raconte par étapes tout au long du spectacle, en est le vecteur puissant.
Le cadre superbe de la carrière, l’utilisation du son, couplée avec des éclairages et de quelques projections pour changer d’ambiance, de lieu , de siècle, parfois pleins pots, parfois enveloppant la scène comme une cloche protectrice de lumière, soulignant l’espace, le magnifiant, en en modifiant la taille d’un coup de curseur a rendu possible et crédible les bascules de lieux et d’époques.
Dans les gradins beaucoup de personnes âgées, qui s’étaient déplacés à la carrière Boulbon, et qui avaient même eu du mal à monter les marches jusqu’à leur place.
A quoi cette histoire les a t’elle ramenés, ? À quelle réalité inhumaine contemporaine qui fabrique jour après des infanticides , des matricides , des parricides modernes, les a-t-elle confrontés?
Combien de femmes et d’hommes obligés de confier ceux qu’ils aiment à des institutions déficientes, inadaptées, et cotées en bourse, tout en se persuadant que c’est bon endroit , tant le dilemme est difficile
Une masse de culpabilité et de tristesse a bien dû traverser le public, lorsqu’on y pense un peu, puisque la pertinence de ce spectacle touche si fort à nos drames personnels.
Et l’habilete du texte de Tiago Rodriguez et de ces formidables comédiens du Français, est de nous avoir fait rire presque tout le temps
C’est Elsa Lepoivre , l’actrice qui joue Hecube, bouleversante de bout en bout qui envoie pour la fin la note la plus merveilleuse d’amour qui soit, enveloppant dans un même discours, les hommes et les bêtes.
Dans une indicible tendresse.
Bravo!
….( ndlc: je pleure)
Avec: Avec les interprètes de la Comédie-Française : Éric Génovèse, Denis Podalydès, Elsa Lepoivre, Loïc Corbery, Gaël Kamilindi, Élissa Alloula, Séphora Pondi
Angélique Kidjo
C’est au son de la batterie, des congas et de l’orgue, que Angélique Kidjo fait une entrée fracassante sur la scène du chapiteau, dans une jupe plissée jaune d’or et un haut en soie colorée à volants, pour la célébration, à Marciac, de ses 40 années de carrière.
Les éclairages forment comme une grande cage dorée autour d’elle et tout au long du spectacle, au fur et à mesure des changements de lumière, les motifs qui s’imprimeront sur le fond de scène et sur les murs rappelleront les tissus à la cire ou les bazins africains.
Angélique Kidjo chante, danse, virevolte, donc dans un immense écrin de tissus flamboyant et changeant.
Elle démarre sur des chapeaux de roue, sa voix puissante fait concurrence aux instruments, avec au piano, Thierry Vaton, aux percussions, David Donatien, à la Basse Rody Cereyon, qui au moment des chœurs la soutiennent de leurs voix graves. Angélique, reine du métissage fera dialoguer dans un beau duo les congas et la batterie, chantera à pleine voix avec bonheur en plusieurs langues, la salsa, le zouk, et la rumba. Elle apostrophera le public enfrançais, pour le faire participer et lui dire son plaisir d’être là, elle chantera portée par la foule qui fredonne et adorera ça. Apres un discours prônant la paix et l’amour elle fera tanguer le chapiteau, aux accents d’un de ses tubes biens connus « Mama Africa. » Avant que tout le parterre de scène soit submergé par la foule heureuse et aimante : son public.
Il y a 50 ans presque démarrait le festival de Marciac, qui maintenant accueille un panel d’artistes internationaux conséquents. C’est tout un village qui se met en quatre, quinze jours par ans pour recevoir le gratin du jazz international et ouvre ses cours, jardins et garages aux musiciens. A Marciac de la pointe du jour à l’aube, bruisse de musique, de paix et d’amour
L’autre jour alors que je m’extasiais sur la qualité du son, mon voisin de table à la marmite me suggera d’aller voir « Michel » un des vétérans du festival, portant barbe et béret , afin qu’il me raconte l’histoire de Marciac , sous le chapiteau.
Interview de Michel Rancé president de la ligue de l’enseignement du Gers.
Quelle est la genèse du festival de Marciac ?
Apres les inondations de 1977 qui avaient bouleversé le département du Gers , nous faisions partie d’un foyer de jeunes d’éducation populaire. Et on nous avait demandé depenser à un évènement qui dynamise la région. Certains comme Guy Lafitte, Bill Coleman et un autre faisaient du jazz à Paris et ce sont des éléments qui ont permis de créer un point de départ avec enthousiasme et bonne volonté.
Le projet était intéressant et permettait de mobiliser. Et c’est le maître mot de cette histoire-là : intéresser des gens culturellement à une musique qui n’était pas si évidente que ça, développer une économie, même si au départ ça n’était pas forcement l’idée qui était mise en avant. Il a fallu une alchimie pour que toutes ces choses-là prennent et ça a marché, les aides sont venues assez rapidement.
Monsieur Dalidar nous a prêté une partie de son usine pour nous abriter des orages en plus des arènes. Toutes ces choses-là se sont faites progressivement avec des discussions, tout le monde y a cru et a donné un bout de soi-même. On n’avait jamais vu ça. Nous avons démarré petit, avec trois, quatre artistes. A l’époque personne n’aurait mis un penny dans un développement aussi fulgurant. On avait de l’enthousiasme et de la bonne volonté. Et c’est le maitre mot de cette histoire-là.
Comment vous êtes-vous professionnalisés ?
Nous avons progressivement appris à travailler au contact des professionnels. Nous avons appris les uns des autres. Travailler avec les gens nous a montré comment à avoir de plus en plus de rigueur. On est des amateurs et on fait les choses bien, on essaye de ne pas être trop « vilains », les lois s’imposent à nous et il faut être conforme aux lois pour ne pas avoir de pépins.
Et la qualité du son sous le chapiteau ?
Le son du chapiteau ne s’est pas fait tout seul : On s’est posé des questions, des techniciens nous ont dit : «Pourquoi vous ne mettez pas des panneaux au plafond? ». On les a commandés, on les a installés et ça y est, ça marché. Le matériel a beaucoup évolué, Nous nous sommes procurés petit à petit, les écrans, les caméras, on progresse et maintenant on est bien équipé.
Et comment a suivi le reste de la population ?
Il y a ceux qui voient ça d’un bon œil, ceux qui râlent mais qui sont d’accord, et ceux qui ne veulent pas, ceux qui disent, « non ce n’est pas intéressant » mais n’oublient pas de louer des chambres…
Et la transmission ? Qui va reprendre le flambeau ?
Maintenant qu’on est à un âge canonique, on intègre les gens nouveau dans le conseil d’administration, qui font leurs armes, qui ont des idées nouvelles, Globalement ce n’est pas l’argent pour l’argent qui nous intéresse. Le mode associatif à but non lucratif permet un état d’esprit plus ouvert. Nous sommes pour l’éducation populaire, c’est l’essence même de notre vie associative.
L’enfance et la guitare au cœur.
Lorsque Pierre Durand, tire de sa guitare avec délicatesse les premiers sons orientaux de son concert, on se demande s’il ne serre pas contre son cœur une veena (instrument indien traditionnel à cordes). Mais non, c’est bien sa guitare qu’il tient ainsi amoureusement tellement proche de lui qu’elle en devient une extension de son corps.
Pierre Durant joue des notes suaves et flottantes, avec un rythme mélancolique qui monte doucement.
Pierre Durant joue, la bouche ouverte, il en sort un chant muet en lien avec ce qui passe par ses mains, à tel point qu’on a l’impression que sa musique est devenue organique et sort desa propre bouche.
Il a l’air aveugle, tout son être est tourné vers le centre de lui-même, et son corps esquisse de temps à autre des pas de danse.
Pierre Durant a le crâne rasé, lorsqu’il joue toute sa tête transpire, alors il s’arrête et il s’essuie de avec un grand chiffon noir, tout en nous racontant la genèse des morceaux qu’il va nous jouer.
Les origines de sa musique ramènent à l’enfance et à l’adolescence, ce qu’il compose est un pont entre lui et ses compositeurs préférés Bowie, Sting, ses chanteuses préférées, Dedee Bridgewater et Nina Simone.
Il reprend, accompagné d’une basse (Jérôme regard), d’une batterie (Marc Michel), et d’un clavier (Fred Escoffier)lquilaisse échapper des notes stridentes à la limite du grincement, avec un thème, qui lui permet de retrouver ses sensations premières. Pierre Durant, grimace, son crâne luit sous les projecteurs, il fait faire des confidences à sa guitare, un son fluide et souple, mesuré, une cadence, fait qu’il remue la tête d’avant en arrière. Alors que le son fuse, il se dresse sur la pointe des pieds, tire presque la langue et se replie, piétine, ricane, et se tord.
Apres un duo avec la basse qui joue dans son dos et à laquelle il répond accroupi, et quelques envolées lyriques plus tard, il s’arrête à nouveau pour nous confier que ses inspirations viennent des cours de musique qu’il donne aux enfants des classes prioritaires à Paris dans le vingtième.
D’où sortira le morceau « Fight ! »
La guitare bourdonne sur un ton monocorde, ce qui est beau, c’est que la mélodie devient accessoire, et en recherche d’harmonie avec la batterie, Pierre Durant danse en même temps qu’il joue, sur un pied.
La découverte du son, la jouissance du son, la mélodie qui vient, qui part, flotte et se brise, et le corps réceptacle et à la fois, véhicule de sa musique. Voilà les aventures sensorielles que nous livre Pierre Durant !
Cl@ire