occupation Odéon
occupation Odéon
Odéon dortoir
Odéon dortoir

J’ai toujours adoré  dormir dans les théâtres, surtout les nationaux, ceux surgit dans les temps immémoriaux où l’on s’étripait allègrement au moment des saluts pour trois alexandrins de désaccords, ceux aux fauteuils de velours confortables, aux couleurs chaudes, vert amande, bleu pâle, ou d’un rouge profond, et dont la masse de dorure qui en décore les murs, confère le côté respectable qui sied au sommeil. Alors, lorsque le mouvement d’occupation des théâtres a commencé je n’ai pas hésité une seule seconde. Concernée au premier chef par les revendications des intermittents , précaires et intérimaires, je trouve que cette insurrection dépasse de loin ce combat, qu’elle est l’occasion de libérer une parole confisquée et de poser les bases d’un monde pour demain, puisqu’il semblerait que l’on ne soit pas dans la bonne direction, puisque le Covid nous y entraine c’est le moment ou jamais de ressuciter un vrai débat. 

 

I have allways loved sleeping in theaters, specially national ones. Those that emerge in immemorial times where we gleefully tear each other’s apart at the times of salute for three alexandrines of désagréments, those with confortables velvet armchairs, in warm colors, green,almonds, pale blue or deep red, and whose mass of gilding which décorâtes the walls give the respectable side that benefits sleep. So when the movement to occupy the theaters started, I didn’t hesitate for a second. Concerned first and foremost by the demands of intermittents, precarious and temporary workers, I find that it is an opportunity to release a confiscated word and to lay the foundations of the world for tomorrow since it seems that we are not in the right direction, since the covid is leading us into it, it is now or never to resuscitate a real debate.



Brest.
Brest.

BREST. 

 

 Je n’y ai pas dormi, peut être que l’architecture du lieu était moins accueillante, malgré la moquette double épaisseur. C’était au début du mouvement, la veille une manifestation avait réuni 400 personnes mais seuls trente restaient à occuper le théâtre, tous des hommes , sauf une femme  et techniciens du secteur privé pour la plupart. Ce que j’ai entendu la m’a vraiment touchée. Ces gens qui occupent le Quartz n’ont pas travaillé depuis un an et sont en fin de droit, ils ont des enfants, des maisons, des crédits. Celui qui m’explique cela a un masque sur la figure, je ne vois que ses mains avec lesquelles il s’exprime qui sculptent l’espace. Des mains rouges de travailleur. “On attends les artistes et les étudiants me dit il” . Il faut espérer qu’ils soient venus depuis... 

English version

Brest: I didnt slept there, may be the architecture of the place was less welcoming, despite the double-layer carpet. The day before a manifestation had gathered 400 people but only thirty remained to occupy the theater, all men, except one woman, and technicians for the private sector for the most part. These people who occupy the Quartz of Brest have not worked for a year, and are at the end of their right. They have children, houses, credits, whoever explains this to me has a mask on his face, I only see his hands, with witch he expresses himself, that sculpt the space, Red hands of workers.

We are waiting for artist and students, he told me.

Hopefully they’ve come since.

 

 

 

 

 LORIENT

Lorient dortoir
Lorient dortoir
Lorient poissons d’avril
Lorient poissons d’avril

 LORIENT, week end de Pâques, dans la salle de travail.

Ambiance studieuse, malgré le peu d’AG, deux par semaines, les choses s’organisent collectivement au travers d’un protocole qui fonctionne au travers de sites et d’e mails.

Les agoras ont lieu sur la place publique et dans les quartiers. L’audience peut s’assoir sur les gradins  de la place qui jouxte le théâtre. Aujourd’hui les soignants, comme les médecins se sont désistés ce sont les infirmières qui racontent la misère à l’hopital, les morts aux urgences, sur les brancards , faute de lits, le manque de matériel et de personnel, les formations pour la vaccination de masse, les centres de vaccination, ou les médecins seront payés 2000 euros par jours, remboursés par la sécu.

Deux octogénaires militantes chantent des chansons de la commune. Dans un coin s’organise une votation concernant la propriété de l’eau qui sort de plus en plus du domaine public.

Elie, permanent de l’occupation, il est la depuis le début, m’explique qu’ils préfèrent aller discuter dans les quartiers faire les agoras plutôt que d’organiser entre eux au théâtre. Ce qui doit éviter les tension mais élude le débat nécessaire.

À l’intérieur l’espace est vaste, plein de verre et de lumière. J’ai rencontré une femme trans danseuse, et une autre couronnée de dreads, portant haut la fête., bouillonnante d’énergie.

3 chanteuses bretonnes répètent sous la voûte du théâtre qui résonne, la musique est répétitive , les accord donnent un son aigrelet à leurs voix claires.

https://youtu.be/-RHxyn-T4Nk

 

L’endroit est paisible sans tensions, réunissant précaires et intermittents avec huîtres et vin blanc à l’apéro. On est loin des ambiances survoltées de l’Odeon de la semaine dernière. Le temps reste suspendu dans une espèce de torpeur et de taches partagées ou la réinvention du monde de demain reste en suspends.
Demain interdiction de sortir,  les bretons qui viennent pour le match, sont la pour casser , on me dit que les Brestois viennent chercher la castagne chez les Lorientais qui le leur rendent bien.Puisque personne ne s’étonne du fait que le stade dont les portes sont à 20 m abrite un match, je pose la question, il n’y aura pas de public... 

 English version

Lorient, a studious athmophere, despite of the lack of AG, ( general assembly) two a week. Thing are organized collectively through a protocol that works across sites and emails. The agoras take place in the public square, and in the neiborwhoods. The audience can be seated on the bleatchers in the square adjacent to the theater, Today the care givers. As the doctors have withdrawn, it is the nurses who tell about the misery in the hospital, the deaths in emergency rooms, on the stretchers, for lack of beds, the lack of equipment and staff, the training for mass vaccination, vaccinations centers where doctors will be paid 2000 euros a day, reimbursed by social security.
Two octogenarians militants, are singing the songs of la”commune”, in the corner, a vote is being held concerning the ownership of water witch is increasingly coming out of the public domain. Elie, a permanent occupant, he has been there from the start, explains to me that they prefer to go and discuss in the neiborhoods and do the agoras there rather than organise discussions among themselves in the theater. This should avoid tension but annihilate the necessary debate.
Inside the space is vast, full of glass and light.
I met a trans woman dancer, and another crowned with dreads, caroling the party height, bubbling with energy.
3 Bretons singers rehearse under the vault of the theatre witch resonates. The music is repetitive, the chords give a sour sound in their clear voices.
https://Youtu.be/-RHxyn-T4Nk

The place is peaceful without tensions, bringing together precarious and inttermitents with oysters and white wine as an apéritive. We are far from the hectic atmosphere last week’Odeon.
Time remains suspended in a kind of torpor, and shared tasks where the reinvention of the world of tomorrow remains in abeyance.
Tomorrow bam on going out the Bretons who come for the match, are there to break, I am told that the Brestois come to seek the castagne from the L’orientais, who return them well. As no one is surprised by the fact that the stadium whose doors are 20m away , houses a match, I ask the question... there will be no public..





On colle la nuit pour que l’égalité voie le jour.
On colle la nuit pour que l’égalité voie le jour.
Ambroisie, nouvelle génération de féministe, colle comme on respire des slogans inspirés.
Ne craint ni la nuit, ni les ennuis.
À Lorient la relève est assurée.
Ambroisie, nouvelle génération de féministe aux slogans inspires ne craint ni la nuit , ni les ennuis.
Ambroisie, nouvelle génération de féministe aux slogans inspires ne craint ni la nuit , ni les ennuis.
fromage Breton aux fleurs
fromage Breton aux fleurs

fromage breton aux fleurs

Opéra de Nantes
Opéra de Nantes

 

 

NANTES

Après une discussion au bar de l’opéra transformé en cantine, avec un guitariste qui me raconta d’un peu près ses aventures chiliennes, j’attrapais un matelas, une couverture de survie, et trouvais une loge à la bonne taille, la numéro 4au niveau du parterre. Le guitariste avait rejoint la scène et jouaient des chansons populaires que tout le monde connaît , façon marchand de sable. La salle entière loge par loge tomba dans les bras à rallonge d’une Morphée aussi patronne des arts et des artistes, intermittents, précaires et intérimaires venus se blottir sous sa protection.

Le lendemain je discutais avec la militante de la CGT qui encadre la lutte, en balayant les mégots sur le perron de l’opéra dont tous se sentent responsables, elle me lance:” On occupe pour gagner, le capitalisme tue tous les jours rien qu’avec la pollution. Nous menons aussi une réflexion sur l’écologie, nous voulons continuer de jouer avec l’ambition de la solidarite, dans les quartiers populaires et les zones rurales, nous avons créé des Amaps artistiques qui fonctionnent bien avec des petites formes.

 Nous continuons à chercher de l’argent public car la culture est un bien commun et un service public. Et nous nous battons pour l’accès à la création pour tous”.

 

I have allways loved sleeping in theaters, specially national ones. Those that emerge in immemorial times where we gleefully tear each other’s apart at the times of salute for three alexandrines of désagréments, those with confortables velvet armchairs, in warm colors, green,almonds, pale blue or deep red, and whose mass of gilding which décorâtes the walls give the respectable side that benefits sleep. So when the movement to occupy the theaters started, I didn’t hesitate for a second.Concerned first and foremost by the demands of intermittents, precarious and temporary workers, I find that it is an opportunity to release a confiscated word and to lay the foundations of the world for tomorrow since it seems that we are not in the right direction, since the covid is leading us into it, it is now or never to resuscitate a real debate.

 The Nante Opera house (Theatre Graslin) is a beautiful building planted between Molière street and Scribe street.I almost didn’t slept there betrayed by my press card. At nine in the evening, four big guys wanted to kick me out and I got away with it on the express condition

That I wouldn’t write about the meeting I just attended. So act. After a discussion at the opera bar transformed into a canteen with a guitarist who told me more or less about his Chilian adventures, I grabbed a mattress , a survival blanket, and found a box of the right size, number40 at the level of the parterre.

The guitarist had joined the scene and was playing popular songs, that every one knows, sand man style. The entire room, loge by loge felt to the extended arms of a Morpheus , also boss of arts, artists, intermittents, precarious and temporary who came to huddle under her protection. Next day, I was talking to the CGT activist who is overseeing the fight, sweeping the cigarette, ends on the steps of the opera, house, for which every one feels responsible, she tells me” : we occupy to win. Capitalism kills every day just with pollution, we are also leading a réflexion on ecology. We want to continue playing with the ambition of solidarity, , in working class neiborhoods and rural areas, we have created artistic Amaps, that work well with small forms.

We continue to seek public money because culture is a common good and public service. And we are fighting for access to the creation for all.

      

Opéra de Nantes, berceuse sud américaine.
Opéra de Nantes, berceuse sud américaine.
loge numéro4
loge numéro4
Rennes accueil
Rennes accueil

RENNES 

 

Les lieux de culture sont comme de grandes maisons, il faut pouvoir y manger, y dormir, y rencontrer les autres. Occuper les théâtres du centre ville est une tache délicate et importante. Àprès Nantes, Rennes ville étudiante, c’est toute une jeunesse qui fait front. 

https://youtu.be/RQkoJJ9oPnI

 Aujourd’hui la manifestation venant de Villejean s’est faite disperser poliment par la police verbalisant mais s’est quand même terminée par une danse collective sur  de la musique disco hurlant d’une des fenêtres de l’opéra. A l’intérieur on s’active, AG deux fois par jours, préparations d’Agoras, compte rendus, affiches. L’ambiance est joyeuse fraternelle, chacun met en commun son savoir et ses compétences. Les artistes précaires et intermittents ont bien conscience des enjeux de leur geste. Il ne s’agit pas de rouler uniquement pour leur pré carré mais aussi de ressuciter dans la France entière, le débat qui lui a été confisqué par les médias aux ordres, reconquérir la fête qui lui a été dérobée, balayer cette peur qui lui a été insufflée au fil des jours par une propagande honteuse, et retrouver le contact humain, simple et chaleureux, le plaisir de l’impromptu, de créer ensemble et de faire avancer des causes aussi simples que celles d’œuvrer pour que dans une société d’abondance, plus personne n’ait faim. De briser les incohérences et les abus des règles d’une dictature sanitaire savamment orchestree pour faire passer les lois les plus répressives, laissant le pays opprimé sans défense aucune. Se battre collectivement pour rester vivants. Il fallait bien que ça arrive.

https://youtu.be/i-zxSkTiD6g

 

 

 

English version

RENNES  https://youtu.be/d--ZIEykt8M

Cultural places are like big houses, you have to be able to eat there, sleep there, meet others.

Occupying the city centers theaters of a town is a delicate and important task. In Rennes, a student city, a whole youth stand together

https://youtu.be/RQkoJJ9oPnI

Today the manifestation coming from Villejean university until the opera was politely dispersed by the police issuing a ticket but still ended with a collective danse to disco music screaming from one of the windows of the opera house. Inside we are busy, general assembly twice a day, Agoras preparations, reports, posters, the atmosphere is joyful and fraternal, every one share his  knowledge and skills. The precarious and intermitents artists are well aware of the stakes of their gesture. It is not a question of riding only for their own backyard, but also resurrecting in the whole France, the debate which has been confiscated from it by the media’s under orders, reclaiming the party which has been stolen from it,, sweeping away this fear which has left it behind, over the day by shameful propaganda, and rediscover human contact, simple and warm, the pleasure of the unexpected, to create together and advance causes as simple as those of working, so that in a society of abundance, no one is hungry any more. To break the inconsistencies and abuse of the rules of a cleverly orchestrated health dictatorship to adopt the most répressives laws, leaving the oppressed country without any defense. Fight collectively to stay alive, It had to happend.

 

 
 
 
Opéra de Rennes
Opéra de Rennes
orchestre de Bretagne répétition
orchestre de Bretagne répétition
Opéra de Rennes
Opéra de Rennes
performance extinction rebellion
performance extinction rebellion


OPERA DE LYON

Opéra de Lyon mardi 20 avril 2021

 

En gravissant les marches noire de l'opéra de Lyon je ne me doutais pas que j'allais rencontrer des gens si jeunes et si acharnés à poser les bases et les valeurs d'un monde nouveau. C'était   exactement ce que je cherchai, lassée des luttes syndicales, qui, si elles sont nécessaires, portent quand mêmele poids et les manières d'un passé moribond.

Les occupants de l'opéra sont presque tous des artistes, des poètes, des rêveurs, des chercheurs. ils ont conscience d'occuper un point névralgique de la ville réservée à l'élite bourgeoise Lyonnaise, et d'y amener leurs univers. Projections de films et performances se succèdent a l'extérieur pendant que les AG se déroulent dans l'amphi au sous sol.Le rez de chaussée sert à la confection d'affiches et au stockage de matériel attablé dans l'entrée ou sont accrochées toutes les sérigraphies qui donnent le la de l'esprit de leur lutte, Igor compositeur moustachu fomente l'organisation d'un concert symphonique, en extérieur sous le regard maternel de la vigile, Malika.

Ce groupe est plein d'audace, déjà ils prévoyaient d'occuper le TNP de Villeurbanne et ils se sont fait rafler la mise par un groupe de gens plus âgés, déjà travailleurs syndiqués et très organisés. Alors il se sont rabattus sur l'opéra, prise de choix, dommage qu'on ne les ai pas laisser monter dans les étages, le directeur a bien essayé de récupérer l'amphi, mais se seraient ils mis?

j'assiste aux ag en me retenant d'intervenir et sans voter, la, comme à Villeurbanne le procédé me parait lourd, et envahissant, mais pourtant il permet qu'un consensus émerge, que des idées fortes se dégagent, et que le groupe se soude. Nous dormons à même les marches marches de l'amphi, sur des matelas pneumatiques, qui le jour, sont tous empilés dans un abri de jardin camouflé en noir; la nuit il ne fait pas très chaud la climatisation est mise a fond au raz du sol, le matin, nous prenons un petit déjeuner avec les sushis récupérés la veille dans les restaurant, au bar . La douche est disponible de six heures à huit heures, et toujours accompagné par un vigile qui finit sa nuit à la porte en attendant, autant dire que nos occupants ne sont pas vraiment les bienvenus; lorsqu'il s'agit de communiquer avec la direction tout se fait en délégation et par écrit, le directeur n'est jamais descendu dans l'amphi occupé.

Pendant ma présence il a même demandé à récupérer l'amphithéâtre, pour accueillir d'autres étudiants, ce qui vraisemblablement aurait conduit à une évacuation, mais comprenant qu'il aurait affaire à une résistance ardue, il a fait machine arrière.

 

 

english version

Opéra de Lyon Tuesday April 20, 2021

 

When I climbed the black steps of the Opéra de Lyon, I had no idea that I was going to meet people so young and so determined to lay the foundations and values of a new world. It was exactly what I was looking for, tired of union struggles, which, if necessary, still carry the weight and the manners of a dying past.

The occupants of the opera are almost all artists, poets, dreamers, researchers. they are aware of occupying a nerve center of the city reserved for the bourgeois lyonnaise elite, and bringing their worlds to it. Film screenings and performances follow one another outside while the GA takes place in the amphitheater in the basement. The ground floor is used for the making of posters and the storage of material seated in the entrance hall where all are hung. the serigraphs which set the tone for the spirit of their struggle, Igor, a mustachioed composer, foments the organization of a symphonic concert, outdoors under the maternal gaze of the vigil, Malika.

This group is full of daring, already they planned to occupy the NPT of Villeurbanne and they were swept up by a group of older people, already unionized workers and very organized. So they fell back on the opera, taking a choice, a pity that we did not let them go upstairs, the director tried to recover the amphitheater, but would they have put themselves?

I attend the AGs by refraining from intervening and without voting, there, as in Villeurbanne, the process seems cumbersome and invasive, but yet it allows a consensus to emerge, for strong ideas to emerge, and for the group welds. We sleep on the steps of the amphitheater, on air mattresses, which during the day are all piled up in a garden shed camouflaged in black; at night it is not very hot the air conditioning is fully grounded, in the morning, we have breakfast with the sushi collected the day before in the restaurant, at the bar. The shower is available from six o'clock to eight o'clock, and always accompanied by a security guard who ends his night at the door while waiting, which means that our occupants are not really welcome; when it comes to communicating with management everything is done in delegation and in writing, the director never went down to the occupied auditorium.

During my presence he even asked to recover the amphitheater, to accommodate other students, which probably would have led to an evacuation, but realizing that he would be dealing with an arduous resistance, he backtracked.

 

opéra Lyon
opéra Lyon
Parvis Opéra deLyon
Parvis Opéra deLyon


opéra de Lyon, le sous sol.
opéra de Lyon, le sous sol.

WHO ARE THEY?

villeurbanne
villeurbanne
Igor
Igor

 

IGOR

Prof de piano et compositeur

Un ami m’a invité à venir voir.

Au fil des rencontres, ça pris comme de la mayonnaise j’ai trouvé ça génial

Il y a des artistes de tous bords qui se rencontrent. C’est la rencontre qui edt géniale.

J’occupe parceque je trouve qu’il a un sentiment de mortification, il a qq chose d’éteintes d’asphyxie dans la culture , je voulais amener une bille d’air.

J’ai un rapport au politique qui n’est pas celui d’un manifestant. Le politique est inhérent à l’art que je fais. Faire de l’art c’est prendresa place dans la societe l’art est politique.

Je suis solidairedes manifestants mais j’ai juste une modalité différente.

  1. Ma bannière mon action c’est composer continuer à composer, résister malgré les événements.

Pour rester dans ce lieu je suis prêt à affronter les peurs et endurer de la souffrance.

Artistiquement je conçois l’existence comme une danse, composer c’est accomplir un mouvement signifiant.

 

 Piano teacher and composer A friend invited me to come see it. Over the meetings, it took like mayonnaise I found it great There are artists from all walks of life who meet. It is the encounter that is brilliant. I occupy because I find that he has a feeling of mortification, there is something extinct of asphyxiation in the culture, I wanted to bring a ball of air. I have a relationship with politics that is not that of a protester. Politics is inherent in the art I make. To make art is to take its place in society; art is political. I stand in solidarity with the protesters but I just have a different modality. My banner, my action is to compose, to continue to compose, to resist despite the events. To stay in this place I am willing to face fears and endure pain. Artistically I conceive of existence as a dance, to compose is to accomplish a meaningful movement.

Miss Clarté
Miss Clarté

 

MISS CLARTE

Je suis à Lyon , mais je suis Nomade depuis deux ans et demie. Je n’ai plus d’enfants à charge e j’ai renoué avec le plaît du voyage. J’ai des activités internationales , infirmerie naturel musique chant danse.

Je participe à une émission de radio, j’accompagne des danseuses but oh à la voix et à la musique. J’accompagne un poète sur radio canut à la flûte et à la guimbarde.

Je me suis retrouvée à l’occupation tout naturellement j’habite tout près et je et je molite.

Quasi dès le premier jour, mais je ne dors pas là. Mais si besoin je peux groupe jeune très mature, bien plus que les membres du get.

Je me sens bien accueillie, Lyon ville particulièrement calme, bourgeoise. Les lyonnais si on leur met une casquette sont les gardiens du coffre.

L’artistique edt le lien entre toutes les populations parceque l’art parlé au cœur.

Malgré toutes nos différences nous pouvons nous relier avec nos émotions. Et l’émotion liée à la colère, à la liberté et la fraternité cad la joie peux toucher aussi..

L’action c’est ça qui me convient j’ai fait bcp de débat avant

J’occupe pour participer au nouveau monde . L’occupation c’est le début de l’insurrection. . L’histoire nous montre que toute transformation est passée par une phase de chaos.

Est ce que nous sommes capable ‘inventer un processus doux de transformation.

Moteur principal c’est la curiosité joyeuse c’est l’émerveillement.

 

 

MISS CLARITY I am in Lyon, but I have been a Nomad for two and a half years. I no longer have dependent children and I have reconnected with the pleasure of travel. I have international activities, natural infirmary music singing dance. I take part in a radio show, I accompany but oh dancers with voice and music. I accompany a poet on radio canut on the flute and the jew's harp. I found myself in the occupation naturally I live nearby and I and I molite. Almost from the first day, but I do not sleep there. But if needed I can very mature young group, much more than the members of the get. I feel welcome, Lyon is a particularly calm, bourgeois city. The people of Lyon, if you put a cap on them, are the guardians of the safe. The artistic is the link between all populations because art speaks to the heart. Despite all our differences we can connect with our emotions. And the emotion linked to anger, freedom and fraternity ie joy can also touch.. Action is what suits me I've done a lot of debate before I occupy to participate in the new world. The occupation is the beginning of the insurrection. . History shows us that every transformation has gone through a phase of chaos. Are we able to invent a gentle process of transformation. Main engine is joyful curiosity, it is wonder.

 

Ivan
Ivan

IVAN

Je suis né à Cavaillon 

Et je viens de Sarcelles

Sculpteur sur bois, c’est la que j’ai rencontré ma copine, Zoe, et je joue de n’importe quel instrument, gratte parce qu’on peut l’emmener partoutet jumbe qu’on m’a piqué.

En passant par hazard j’ai vu que c’était occupé à l’opéra de Lyon, j’ai discuté et je suis rentré.

Je suis artiste militant, je lutte pour que des étudiants puissent à leur tour devenir des artistes.

J’ai la joie de vivre, je suis attaché, on apprends à se connaître les uns les autre ça génère de la confiance.

Chaque fois que j’ai parlé dans les ah on m’a coupé. .maintenant ils commencent à m’écouter.

Ce qui m’intéresse le plus ce sont les actions artistiques

Pourquoi tu luttes

L’état nous prends pour des cons. Les riches ont droit à tout

Ce sont mes enfants qui me font avancer dans la vie.

J’ai adopté les enfants de ma copine et elle a d’opte mes enfants.

Ma fille apprends à jouer du violon.

.

Ce qui me révolte le plus?  Que des gens s’enrichissent sur votre dos et que personne ne se réveille.

La précarité me révolte , les injustices, le mensonge des politiciens et médias.

La direction ils disent qu’ils sont en soutien avec nous et enfait non. 

 C’est surtout qu’ils font croire aux étudiants on vous soutient? Il nous vendent juste du rêve.

I was born in Cavaillon And I come from Sarcelles Wood carver, that's where I met my girlfriend, Zoe, and I play any instrument, scratch because you can take it everywhere and jumbe that someone stole me. Passing by chance I saw that it was busy at the Lyon Opera, I discussed and I went home. I am an activist artist, I fight so that students can in turn become artists. I have the joy of living, I am attached, we get to know each other, it generates trust. Every time I spoke in the ahs I was cut off. .now they are starting to listen to me. What interests me the most are the artistic actions Why are you struggling The state takes us for idiots. The rich have a right to everything It is my children who move me forward in life. I adopted my girlfriend's children and she adopted my children. My daughter is learning to play the violin. . What upsets me the most? May people get rich on your back and no one wakes up. The precariousness revolts me, the injustices, the lies of the politicians and the media. The management they say they are in support with us and in fact they are not. It is above all that they make students believe that you are supported? They just sell us dreams.

 

 

 

 

 

 

Elsa
Elsa

 

 

 

 

ELSA

J’occupe l’opéra depuis deux semaine,j’y dors la moitié du temps, comme je fait partie XR, je monte des actions XR et opéra : les red brigades. 

 

Pourquoi XR?

C’est un mouvement qui allie les préoccupations écologiques et sociales, désobéissance civile, et 

activisme artistique.

L’art est un moyen incroyable de federer les gens par rapport à l’émotion.

Cette occupation est très hétérogène les gens viennent de tous milieux tous horizons, C’est très riches .

Pourtant il y a pas mal de problèmes internes.

Ca n’est pas simple. Le lieu est très fluctuant.

Je suis arrivée au moment de la prise de l’amphi

D’abord on tâtonne et ensuite il y a tout un cheminement, une mise en place de l’occupation et ça c’est très beau.

L’aspect symbolique de prendre l’opéra bâtiment central de la société lyonnaise, c’est important de se reapproprier les lieux, ce n’est pas un petit pan de la société lyonnaise parce que tout le monde ne se sent pas légitime pour franchir les portes de l’opéra , mais justement , ça permet à des personnes de pouvoir le faire

Je fais ce que je pense entre juste je ne sais pas si ça va mener à qq chose on va jusqu’au bout et y va. La société actuelle dérape, nos acquis sociaux sont de plus en plus bafoués , pour toutes les luttes de nos ancêtres qui parfois en sont morts, pour ce respect.

Je travaille dans la petite enfance 

J’éduque  les enfants pour changer le monde . 

Ce qui me fait avancer dans la vie: le plaisir.

 

 

ELSA I have been at the opera for two weeks, I sleep there half the time, as I am part of XR, I run XR and opera actions: the red brigades. Why XR? It is a movement that combines ecological and social concerns, civil disobedience, and artistic activism. Art is an incredible way to unite people with emotion. This occupation is very heterogeneous people come from all walks of life, it's very rich. However, there are a lot of internal problems. It's not easy. The place is very fluctuating. I arrived at the time of taking the amphitheater First we grope and then there is a whole journey, a setting up of the occupation and that is very beautiful. The symbolic aspect of taking over the opera, the central building of Lyon society, it is important to reclaim the premises, it is not a small part of Lyon society because not everyone feels legitimate to cross the doors of the opera, but precisely, it allows people to be able to do it I do what I think between just I don't know if it will lead to something we go to the end and go there. The current society is slipping, our social achievements are more and more flouted, for all the struggles of our ancestors who sometimes died, for this respect. I work in early childhood I educate children to change the world. What drives me forward in life: pleasure.

 

 

Hermes
Hermes

 

HERMES

 

Etudiant en lettres

Et en histoire de l’art, journaliste culturel

j’occupe l’opéra pour rejoindre un mouvement de création qui concilie le militantisme et une création artistique, qui rassemble des jeunes, un endroit ou des idées politiques sont défendues, ou on a la droit de faire des blagues de jeunes.

Parceque je je suis jeune, et j’ai envie de fricoter avec une génération d’artistes, et de militants qui sont mes contemporains,

On est une génération qui a du mal à se conjuguer à la première personne du pluriel, je crois que l’art parcequ’il nous place dans une situation mutuelle de spectateur .

Ce qui me révolte ce ne sont jamais les gens, je ne veux pas me placer dans une situation de haine réciproque.

Tu me posais la question du lien entre art et politique et entre poésie et politique

      Alors on risque de tomber dans le grand écueil du concept mais on voit ici clairement que ce n’est pas la même chose quand on est face a quelqu’un et qu’on l’’insulte et qu’on lui crie notre colère a la figure, et qu’elle sort juste comme ça de manière brutale sans médiation ce n’est pas la même chose, alors que lorsqu’on peint une pancarte et qu’on y ajoute des blagues, quand on y met de la poésie, le fait de faire comme ça dans l’espace les gens vont pouvoir venir voir, venir regarder, trouver nos colères belles, ils’ agit pas du tout nos colères de les amadouer , il ne s’agit pas du tout de les soigner de les apaiser de dite ah bof on va les mettre dans le petit théâtre, non ce n’est pas du tout ca, je ne suis pas du tout pour ça je désire de tout coeur un théâtre de la révolte de la colère mais qui l’esthetise cette colere, qui l’esthetise en permanence, qui prenne un gros bouquet de tulipes et qui la matraque sur la tête et qui dise: « prend prends tient tient  que ça vole des pétales dans la gueule, dans les yeux, sous les paupières, que ça bouffe »

et qu’il y ait quelque chose comme ça qui fasse écarquiller les yeux qui puisse ébahir, qui puisse nous dire : « mais évidemment que cette parole on veut l’écouter puisqu’elle s’adresse à nos oreilles puisqu’elle nous fiche pas en tant que coupable; qu’elle nous dise pas toi le flic, le facho tu es éternellement coupable, mais non tu es un spectateur , je suis entrain de te parler de te sourire , et déjà tu deviens un miroir, et les coins de tes lèvres rejoignent tes oreilles »

 

      Les rapports hommes femmes dans la lutte c’est une question difficile, parce qu’on me donne la parole et cette parole je la prends ici en tant qu’homme, pas uniquement  évidement mais c’est toujours un constituant fort de l’identité, le genre évidemment, en tant qu’homme c’est a dire dans les rapports hommes femmes possiblement en tant qu’oppresseur, et en tant que personne qui a de toute façon déjà raison etc;. Ce n’est pas une position paradoxalement qui est si facile a avoir parce qu’en même me temps on a le sentiment de devoir, c’est important de faire attention dans les rapports hommes femmes pour ne pas être en situation d’oppresseur et en même temps, il ya toujours cette limite de; a quel moment tu infantilises cette personne en face de toi, ça c’est dans toutes les questions de domination et d’oppression quand tu dis mais non non je te laisse, vas y toi prends la parole etc…

On est dans un espace de représentation ici, on est dans une scène, on est dans un endroit qui se voit, sur des devantures, des halls, des endroits qui attirent le regard, le pouvoir c’est une question de représentation, d’être vu en tant que chef, alors bien sur ces espaces risquent a tous moment de devenir des espaces de dominations et d’oppression, d’autant que cet endroit il n’est pas séparé du reste de la société, la société est bâtie sur des équilibres , des équilibres patriarcaux, des équilibres qui comportent des structures de domination, mais peut être que par cet espace de représentation la , en étant très vigilant on peut tenter de les faire apparaitre les tentatives d’oppression et de prise de pouvoir, et c’est ce qu’on fait ici, quand quelqu’un prends le micro et le laisse a personne et se met a baver dedans très vite quelqu’un l’électrocute un peu et on le désigne.qu’on dise regardez…

Je crois que le pouvoir c’est comme une quantité on le fait jamais disparaître on le déplace, en l’occurence en  l’Ag avec tous ces codes de parole  et de gestes, on déplace le pouvoir à la procédure, au langage, tout le monde ne maitrise pas ce langage alors il y des personnes qui vont mieux maitriser ce langage ces codes,  et vont avoir plus de pouvoir, ils vont mieux savoir comment on déstabilise l’adversaire.

Je pense c’est une manière de tenter une déstabilisation du pouvoir, peut être que la question n’est pas tant de détruire le pouvoir que de sans cesse tenter de le traquer de le déplacer, et celé poursuivre un petit peu, et mine de rien dans ces AG il ya quand même pleins d’expérimentations pour tenter de trouver un language qui permette la parole;

Mon moteur? la j’ai envie d’embrasser un garçon, je vais dire franchement quelque chose de simple, qu’on trouve ici, ici c’est une utopie qui existe, c’est ça qu’on veut une naïveté qu’on pas a secouer pour lui dire non non juste un boude soleil qui nous tombe sur le coin de la gueule avec pourquoi pas une joue, pourquoi pas une mèche de cheveux, pourquoi pas un regard , je ne demande pas grand chose, j’ai juste à cacher mes jambes pour qu’elles marchent, tous est très guilleret tous est très beau l’important c’est que le monde existe avant la déception, l’important c’est qu’on ne soit pas déçu par le monde avant de le voir d’entrer dedans.

 

HERMES student of letters And in art history, cultural journalist I occupy the opera to join a creative movement that reconciles activism and artistic creation, which brings together young people, a place where political ideas are defended, where we have the right to make young jokes. Because I am young, and I want to hang out with a generation of artists, and activists who are my contemporaries, We are a generation that finds it difficult to combine in the first person plural, I believe that art because it places us in a mutual situation of spectator. What revolts me are never people, I don't want to place myself in a situation of reciprocal hatred. You asked me the question of the link between art and politics and between poetry and politics So we risk falling into the big pitfall of the concept, but we can clearly see here that it's not the same thing when we're facing someone and we insult them and we shout our anger at them. figure, and it just comes out like that in a brutal way without mediation it's not the same thing, whereas when you paint a sign and add jokes to it, when you put poetry in it, the fact of doing like that in space people will be able to come and see, come and watch, find our anger beautiful, it's not at all about our anger to coax them, it's not at all about treating them soothe to say ah okay we're going to put them in the little theater, no it's not that at all, I'm not at all for that I wholeheartedly want a theater of the revolt of anger but which aestheticizes it this anger, which permanently aestheticizes her, which takes a big bouquet of tulips and bludgeons her on the head and says: "take take hold keep it stealing farts ales in the mouth, in the eyes, under the eyelids, let it eat” and that there is something like that which makes the eyes widen which can amaze, which can say to us: "but obviously we want to listen to this word since it is addressed to our ears since it doesn't bother us as the culprit; don't tell us you the cop, the facho you are eternally guilty, but no you are a spectator, I am talking to you about smiling at you, and already you become a mirror, and the corners of your lips join your ears » The relationship between men and women in the fight is a difficult question, because I am given the floor and this word I take it here as a man, not only of course but it is always a strong constituent of identity. , gender obviously, as a man, that is to say in the relationships between men and women, possibly as an oppressor, and as a person who is already right anyway, etc.; It is not a position paradoxically that is so easy to have because at the same time we have the feeling of duty, it is important to be careful in the relations between men and women so as not to be in a situation of oppressor and at the same time, there is always this limit of; when you infantilize this person in front of you, that's in all questions of domination and oppression when you say but no no I leave you, go ahead speak up etc... We are in a performance space here, we are on a stage, we are in a place that can be seen, on storefronts, halls, places that catch the eye, power is a question of representation, of to be seen as a leader, then of course these spaces risk at all times becoming spaces of domination and oppression, especially since this place is not separated from the rest of society, society is built on balances, patriarchal balances, balances that include structures of domination, but perhaps through this space of representation, by being very vigilant, we can try to make them appear the attempts at oppression and seizure of power, and that's what we do here, when someone takes the microphone and leaves it to no one and starts drooling in it very quickly someone electrocutes him a little and we point him out. I believe that power is like a quantity, we never make it disappear, we move it, in this case in Ag with all these codes of speech and gestures, we move power to procedure, to language, everything the world does not master this language so there are people who will better master this language these codes, and will have more power, they will better know how to destabilize the adversary. I think it's a way of trying to destabilize power, maybe the question is not so much to destroy power as to constantly try to track it down to displace it, and that's to pursue it a little bit, and mine nothing in these GA there are still plenty of experiments to try to find a language that allows speech;

 

My engine? there I want to kiss a boy, I'm going to say something simple frankly, that we find here, here it's a utopia that exists, that's what we want a naivety that we don't have shake to tell him no no just a pout of the sun that falls on the corner of our faces with why not a cheek, why not a lock of hair, why not a look, I'm not asking for much, I just have to hide my legs so that they walk, all are very perky all are very beautiful the important thing is that the world exists before disappointment, the important thing is that one is not disappointed by the world before seeing it to get into it.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

U, activiste.
U, activiste.

 

 

U.

Activiste

(Peut être entre 25 et 30 ans)

Je suis venue proposer une formation a la désobéissance civile non violente au groupe d’occupation de l’opéra;Et j’ai senti qu’il pouvait y avoir des chantiers intéressants. Comme la lutte contre la précarité qui nous rassemble .avec un pieds de nez avec ceux qui veulent nous diviser;

Ça peut être précaire aussi lorsqu’on est dans le confort;

Toucher le fond c’est la vison la plus optimiste que je puisse avoir;

j’ai un projet parallèle de performance artistique, lié a l’esthétique du code couleur, rien que pour ça ça fait sens de venir icia l’opéra.

Ici nous luttons contre la précarité pour nous mêmes comme avec toutes les personnes avec lesquelles on peut ouvrir son cercle d’empathie, ce cercle je l’ouvre de plus en plus à d’autres tribunes socialiste et même aux animaux;

La précarité fait qu’on ouvre sa compassion, c’est propre a la nature humaine d’être empathique;

Si je me compare, les autres, sont complètement aveuglés par les récits et structures de nos sociétés;

Je suis une personne désexuée, cible d’idéologie sexiste, qui discrimine les individus par une hiearachiebasée sur un critère tordu lié aux parties génitales;

D’un côté il y a les identités de l’autre les affinités.je suis contre le genre qu’on assignes la réalité des corps n’est pas celle ci, le genre est bien plus vaste que binaire, et c’est surtout une histoire sociale. Etre cisgenre c’est être aligné avec ce que la société te donne, les autres sont transcende;

Ma perception c’est me demander comment personne d’autre ne perçoit les dominations masculines qui régissent nos vies, nos luttes, et en dehors;

Tu as remarqué ça à l’opéra?

Je ne m’attendais pas à ne pas le percevoir. A propos des revendication syndicales, personne n’a a parler à ma place, nous avons besoin de nous regrouper mais il est hors de question que ma parole soit portée par quelqu’un;

Le cadre paternaliste du syndicat ne me convient pas; c’est une chose de mettre à jour pour la gent masculine cisgenre, leur attitude prédominante, et c’est autre chose de se rendre compte qu’elle a aussi pu infuser pour nous toutes, les autres à dose homéopathique.

Pourquoi nommer différemment les choses, utiliser un vocabulaire si spécifique?

Dans une société patriarcale crée pour ou par les hommes, définissant le masculin comme le genre noble qui doit être celui qui prédomine par défaut, déconstruire le masculin infuse dans le Language;

Je choisis les cercles dans lesquels je peux me percevoir, je suis plus écouté ici dans mes facettes queer anti sexiste et colonialistes. Partant des dynamiques de pouvoir invisibles dans nos sociétés, il est essentiel d’arriver à s’en affranchir par un cadre constamment remis en question de communication non violente, de reconstruction des discriminations.

U. Activist (Maybe between 25 and 30 years old) I came to offer training in non-violent civil disobedience to the occupation group at the opera; and I felt that there could be interesting projects. Like the fight against precariousness that brings us together. With a snub with those who want to divide us; It can also be precarious when you are in comfort; Hitting rock bottom is the most optimistic view I can have; I have a parallel project of artistic performance, linked to the aesthetics of the color code, just for that it makes sense to come here to the opera. Here we fight against precariousness for ourselves as with all the people with whom we can open our circle of empathy, this circle I open it more and more to other socialist forums and even to animals; Precariousness makes you open your compassion, it is human nature to be empathetic; If I compare myself, others are completely blinded by the narratives and structures of our societies; I am a desexed person, target of sexist ideology, who discriminates against individuals through a hierarchy based on a twisted criterion linked to the genitals; On the one hand there are identities, on the other there are affinities. a social story. To be cisgender is to be aligned with what society gives you, others are transcended; My perception is to wonder how no one else perceives the male dominations that govern our lives, our struggles, and beyond; Did you notice that at the opera? I didn't expect not to see it. About union demands, no one has to speak in my place, we need to regroup but it is out of the question that my word is carried by someone; The paternalistic framework of the union does not suit me; it's one thing for cisgender men to update their predominant attitude, and it's another thing to realize that it was also able to infuse for all of us, the others in homeopathic doses. Why name things differently, use such specific vocabulary? In a patriarchal society created for or by men, defining the masculine as the noble gender which must be the one that predominates by default, deconstructing the masculine infuses into Language; I choose the circles in which I can perceive myself, I am more listened to here in my anti-sexist and colonialist queer facets. Starting from the invisible power dynamics in our societies, it is essential to succeed in freeing oneself from them through a constantly questioned framework of non-violent communication, reconstruction of discriminations.
Sophia
Sophia

 

SOPHIA

Hôtesse de caisse, maman à temps plein, 

Je suis née en Bourgogne et je suis venue habiter Lyon à l’âge de sept ans, tout de suite j’ai aimé cette ville;

J’étais simple passante et les occupants étaient entrain de danser, ils m’ont proposé de danser avec eux, puis on a discuté, le lendemain je suis passée avec des petites pains, j’ai tissé des liens avec les gens d’ici puis je ne suis jamais repartie;

Ma première action militante ça a été d’occuper l’amphi, c’était entre peur et excitation, je me rappelle d’un grand soulagement et on s’est tous mis a danser, c’était comme une grande famille, le fait qu’on soit 24/24 ensemble, ca créé des liens hyper forts , c’est comme si on se connaissait depuis toujours, on est tous différents, je me sens comme la petite main d'ici.

Parcequ’ils viennent tous me voir quand il y a un souci, je m’occupe du pole nourriture, je gère le ramassage des collectes, , Fins de marchés, invendus de restaurée qui est marrant c’est quand on récupère, on est toujours émerveillé quand on nous met quelquechose dans le sac, c’est cette générosité la qui fait plaisir;

C’est de la concurrence à celui qui va ramener le plus,

Ce qui me concerne le plus, c’est la précarité, et je me bat pour mon fils de deux ans et demie, c’est ça qui me motive,

Ce qui ma fait avancer le plus c’est mon fils et ouvrir une entreprise de fondants et de bougies parfumées, on peut en faire de toutes les formes de toutes les couleurs, j’ai jamais fait d’études

Je sais comment faire mes nbouguies, j’ai tout prévu mais me manque le financement

Tout ça ça risque de se terminer en pleurs, on a vécu ça ensemble et c’est un truc qu’on oubliera jamais, on est entrain de rire, de chanter, et de danser, comme ds enfants;

Qu’est ce que je souhaite,? QUE CA CHANGE;

 

SOPHIA Cashier, full-time mom, I was born in Burgundy and I came to live in Lyon at the age of seven, I immediately liked this city; I was just passing by and the occupants were dancing, they asked me to dance with them, then we discussed, the next day I passed with small breads, I forged links with the people here then I never left; My first militant action was to occupy the amphitheater, it was between fear and excitement, I remember a great relief and we all started dancing, it was like a big family, the fact that we are together 24/24, it creates super strong ties, it's as if we've known each other forever, we're all different, I feel like the little hand here. Because they all come to see me when there is a problem, I take care of the food pole, I manage the collection of collections, end of market, unsold food which is funny it's when we recover, we are always amazed when we are put something in the bag, it is this generosity that makes us happy; It's competition to who will bring back the most, What concerns me the most is precariousness, and I am fighting for my two-and-a-half-year-old son, that's what motivates me, What makes me progress the most is my son and opening a company of fondants and scented candles, we can make them in all shapes and colors, I have never studied I know how to do my nbouguies, I have everything planned but I lack the funding.

Alli this may end with cries, we lived this all together, it is something that we may not never forget; we are laiughing, singing, dancing, as children.

What I wish?

CHANGE.

 

 

Malika
Malika

 

MALIKA

Je suis agent de sécurité à l’opéra depuis qu’on a fermé le printemps.

Pour que tous se passe bien;

De nuit et de jour

Les étudiants sont sympa et assez conciliants, je suis la seule fille des agents de sécu alors ça ils apprécient, je suis là avec eux, je discute avec eux, ils sont dans la précarité ils ont besoin d’aide, j’ai  aussiun fils de 21 ans; 

On m’appelle la maman de l’opéra, certains me disent «  tu nous as manqué »

ah le covid,,,cette maladie était la bien avant qu’elle soit déclarée

Ce ne sont pas des gens qui embêtent le monde et puis moi je pourrai dire que j’ai dormi a l’opéra, et je suis d’accord avec eux

 ce qui me révolte c’est le racisme, la pauvreté, certaines personnes qui n’ont rien à manger, aujourdhui on est en 2021et il  ya encore des gens qui crèvent de faim;

J’aime la danse, le sport, c’est mon universel j’aime découvrir tout horizon et toute culture;

C’est beau de connaitre la culture de toute religion, il faut être ouvert accepter les personnes telles qu’elles sont sans les juger;

 

MALIKA I've been a security guard at the opera since we closed in "le Printemps". For all to go well; Night and day The students are nice and quite accommodating, I'm the only daughter of the security agents so they appreciate that, I'm there with them, I talk to them, they're in a precarious situation, they need help, I also have a son. 21 years old; They call me the mother of the opera, some say "we missed you" ah the covid,,, this disease was there long before it was declared They are not people who annoy the world and then I can say that I slept at the opera, and I agree with them what revolts me is racism, poverty, some people who have nothing to eat, today we are in 2021 and there are still people who are starving; I like dance, sport, it is my universal I like to discover all horizons and all cultures; It's nice to know the culture of any religion, you have to be open to accept people as they are without judging them;
Jean
Jean

 

JEAN

Étudiant régisseur son à l’Ensatt

Je suis la depuis le début, au début on voulait occuper le TNP et puis finalement on s’est rabattu sur l’opéra parce que le collectif, amalgame de syndicat lié a la CGT spectacle, représentant plus le milieu du travail, nous a doublé.

La question s’est posée de savoir comment obtenir un lieu specifique pour les revendications étudiantes, l’accès à un logement décent, poser les revendications liées à la précarité étudiante et   plus spécifiquement les primos entrant.

L’opéra c’est un lieu, symbole de l’élitisme de la culture, le maire est venu, bon, il s’est engagé à favoriser la culture.

Je suis aussi révolté par les multinationales, que par les femmes battues

Ici je m’occupe des trucs techniques, je on rencontre pleins de monde aveC des façons différentes de voir la vie, j’aime garder ouverture et humilité;

Ce qui m’interesse c’est le son;

 

JEAN: Sound engineer student at Ensatt I've been here from the start, at the start we wanted to occupy the TNP and then finally we fell back on the opera because the collective, an amalgam of unions linked to the CGT spectacle, representing more the workplace, overtook us . The question arose of how to obtain a specific place for student demands, access to decent housing, raise demands related to student precariousness and more specifically first-time entrants. The opera is a place, a symbol of cultural elitism, the mayor came, well, he made a commitment to promote culture. I am as revolted by multinationals as by battered women Here I take care of the technical stuff, I meet a lot of people with different ways of seeing life, I like to keep openness and humility; What I am concerned by is sound

 

Morgane
Morgane

      MORGANE

 

J’ai 14 ans et je suis déscolarisée depuis 4 mois.

Apres une marche pour le climat, je suis arrivée ici et je ne suis plus jamais repartie;

Samedi ça fera un mois.

Je suis concernée par les questions climatiques, je dois me battre maintenant, si je m’y prends trop tard je vais regretter de ne pas l’avoir fait.

J’ai été concernée partir de documentaires sur les animaux, et en voyant des ordures dans la rue puis je me suis questionnée sur labio diversité, et le réchauffement climatique, je lis des livres sur le sujet, je me documente, je fais des marches pour le climat, je m’informe sur les réseaux sociaux.

Je suis sois dans le pole artistique, soit dans le pole médiation, et j’ écris les compte rendus des AG.

Je dors de temps en temps à l’opéra, ma mère me soutient dans tout ce que je fais;

Plus tard je voudrais créer une association de défense des mineurs ou être journaliste;

Ici je rencontre des gens avec des valeurs que je partage, et que je trouve fascinantes, et qui me font gagner en maturité;

Ici on défends tout le monde, on combat tout ce qui entraine la discrimination, 

Ce qui me fait avancer dans la vie, c’est ma mère, le fait de militer;

Je ne me suis pas trop reconnue à Villeurbanne et je préfère l’ambiance de l’opéra, après je n’y suis allée qu’une fois au tnp.

 

 

I am 14 years old and I have been out of school for 4 months. After a march for the climate, I arrived here and I never left again; Saturday will be a month. I am concerned by climate issues, I have to fight now, if I do it too late I will regret not having done so. I was concerned from documentaries on animals, and seeing garbage in the street then I wondered about bio diversity, and global warming, I read books on the subject, I document myself, I go for walks for the climate, I get information on social networks. I am either in the artistic pole or in the mediation pole, and I write the minutes of the GAs. I occasionally sleep at the opera, my mother supports me in everything I do; Later I would like to create an association for the defense of minors or to be a journalist; Here I meet people with values that I share, and that I find fascinating, and that make me gain in maturity; Here we defend everyone, we fight everything that leads to discrimination, What keeps me going in life is my mother, being an activist; I didn't really recognize myself in Villeurbanne and I prefer the atmosphere of the opera, after that I only went there once at the tnp.

 

 

Andromède
Andromède

 

ANDROMEDE 27 ans, cuisinier

 

 

ça fait trois jours que je suis là , je regarde , j’observe, j’occuppe l’opéra de Lyon parce que  j’ai hâte d’arriver au chaos pour reconstruire, le chaos est nécessaire pour reconstruire;

Ce qui me revolte c’est l’argent, et  dans l’argent c’est le système monétaire; et ce qui me révolte le plus c’est qu’on impose des idées.

Dans mon idéal j’aspire à avoir un monde ou l’on puisse accepter toute personne sans exclusion, c’est un peu utopique mais comment faire autrement?

Le groupe, j’ai pas fini de l’observer mais je ne les trouve pas assez tolérant, leur côté juvénile c’est ce que j’aime, et aussi leur accueil, leur ambition, leur aspiration, leur force, leur union;

Ce qui me fait avancer dans la vie c’est ma curiosité et mes rêves.

ANDROMEDE 27 years old, cook I've been here for three days, I'm watching, I'm observing, I'm occupying the Lyon Opera because I can't wait to get to chaos to rebuild, chaos is necessary to rebuild; What revolts me is money, and in money it is the monetary system; and what revolts me the most is that ideas are imposed. In my ideal I aspire to have a world where we can accept everyone without exclusion, it's a bit utopian but how else? The group, I have not finished observing it but I do not find them tolerant enough, their youthful side is what I like, and also their welcome, their ambition, their aspiration, their strength, their union; What drives me forward in life is my curiosity and my dreams.

 

Occupation des théâtres, suite et début.
Au travers de toute cette enquête sur les lieux de culture occupés, j’ai pu observer que le mouvement  avait deux pôles, le premier animé et encadré par la CGT, s’est concentré sur les revendications syndicales, et l’autre initié par des gens plus jeunes, a passé en revue toutes les failles de notre société au scanner pour tenter de trouver des directions qui se veulent les bases de changements fondamentaux de notre monde contemporain, exaltant les valeurs d’empatie, de solidarité , et de tolérance, ou l’art et la création, vecteur d’émotion et de beauté, se taillent une part de choix.
Que les lieux de culture soient occupés de façon permanente par des groupes, en effervescence, capables de s’organiser pour faire émerger des revendications et une pensée, des directions pour notre société est une très bonne chose, que cela se passe dans des lieux institutionnels est plutôt vivifiant, pour ces endroits qui souvent fermés aux gens du peuple ne s’ouvrent qu’une petite partie de la journée aux plus privilégiés.
Ce mouvement nous aura appris que la beauté des bâtiments nationaux, des monuments historiques comme les opéras de Lyon, Rennes, Nantes, l’Odéon, sont tout a fait en sécurité entre les mains des artistes qui y revendiquent une existence et un statut; que leur présence y est tout a fait compatible avec des répétitions voire, des représentation, en s’organisant un peu.
Que le désir des directeurs de lieux de les voir partir n’est qu’une histoire de territoire; ils se sont crus l’abri d’un covid qui leur permettait de remplir les poches de leur théâtre sans recevoir du public, ce qui est une position plutôt confortable pour certains, n’ont pas voulu prendre parti pour les occupations, au sein des quelles,  les sujets débattus les concernaient pourtant au premier chef, ils se sont pour la plupart désolidarisés de ces débats, alors qu’ils auraient du en être partie prenante, étant aux premières loges d’un événement inédit et novateur
Dormir, manger réfléchir dans les théâtres nationaux, y installer une programmation sauvage, n’est qu’une façon de les rendre un bon coup contemporain, de leur faire une bonne coupe rafraichissante, un balayage décapant, conserver ce creuset de réflexions et de partage qui s’est forgé pendant ces deux mois est capital, il concrétise un espace ou l’évolution de notre société par la mise en commun des idées, le changement par l’art se dessine au coeur même des villes, initié par les plus jeunes.
Pendant des lustres les vrais sujets concernant la création artistique, la propriété intellectuelle l’accès aux moyens de création et de représentation ont été occultés, c’est le moment de ressusciter le débat et de lle faire émerger au centre même des théâtres;
Et enfin ces lieux de culture kidnappés par des médiateurs culturels en premier chef, pourront être repris en main par des artistes.
Toute recherche théâtrale, est bonne a prendre, et  il y a toutes sorte de publics, toute sortes de travaux, il suffit maintenant, que la création, les idées qui naissent dans le terreau des petites compagnies, soient  développées par les plus gros, ceux qui en ont les moyens, et qui sont asséchés, par le rythme de création qu’ils s’imposent  pour tenir le devant de la scène.
 Il est usant de passer sa vie a faire le siege pour un entretien dans un théâtre, ou à la Drac, de se noyer dans les coups de fils les personnes à joindre ou a rappeler , les rendez vous promis qui se remettent sans fin, pour arriver enfin a parler de ses projets, de presque donner sa peau pour les programmateurs se déplacent pour voir votre travail dans une salle minable, gérée par ceux qui exploitent le désir et la fièvre artistique, des gens, qui est comme une faim et une soif pour ceux qui y ont déjà gouté.
Même les plus novices devraient pouvoir utiliser le grand plateau de l’Odeon,  sans avoir à passer 20 ans dans l’antichambre  du réseau des happy fews.
Franchement c’en est assez, il est temps de nous mettre au clair sur ces sujets brulants qui plombent le spectacle vivant.
Accès aux conditions de création optimales pour tous.
Les théâtres, opéras , centres culturels ne sont plus des chapelles ouvertes trois heures par jours mais des temples habités et vivants en perfusion sur le monde ici et maintenant, rassemblant les luttes, synthétisant une pensée qui nous emmène vers un futur ouvert et souriant exprimé par ceux qui ne veulent pas être « déçus avant d’entrer dans le monde « .
Les occupations de théâtres ne sont pas le chaos, elles sont l’expression d’une transition souple d’un monde en mouvement, et si les directeurs de théâtre ne saisissent pas cette chance au vol, cette chance qui leur est donnée de pouvoir conserver en leur sein, un noyau créatif en ébullition, peut être pour toujours, peut être pour qu’un jour il s’éteigne, cela voudra dire qu’ils sont jusqu’au cou dans des luttes de pouvoir, prorogeant la lutte des classe qui perdure plus que jamais au sein du monde du spectacle et qui à la faveur de ces occupations se sera révélée de manière criante.
Alors oui ce n’est pas maintenant que ça se termine, mais c’est maintenant que tout commence!

Occupation of theaters, continuation and beginning. Through this whole survey of occupied places of culture, I was able to observe that the movement had two poles, the first led and framed by the CGT, focused on union demands, and the other initiated by younger people, reviewed all the flaws in our society with a scanner in an attempt to find directions that want to be the bases for fundamental changes in our contemporary world, exalting the values of empathy, solidarity, and tolerance, or art and creation, vectors of emotion and beauty, carve out a share of choice. It is a very good thing that places of culture are permanently occupied by groups, in turmoil, capable of organizing themselves to bring out demands and thoughts, directions for our society, that this takes place in institutional places is rather invigorating, for these places which are often closed to ordinary people and only open for a small part of the day to the most privileged. This movement will have taught us that the beauty of national buildings, historical monuments like the opera houses of Lyon, Rennes, Nantes, the Odeon, are completely safe in the hands of artists who claim an existence and a status there; that their presence there is completely compatible with rehearsals or even representations, by organizing themselves a little. That the desire of the directors of places to see them leave is only a story of territory; they believed themselves to be sheltered from a covid which allowed them to fill the pockets of their theater without receiving the public, which is a rather comfortable position for some, did not want to take sides with the occupations, within the what, the subjects discussed concerned them first and foremost, they mostly dissociated themselves from these debates, when they should have been involved, being at the forefront of an unprecedented and innovative event Sleeping, eating and thinking in national theatres, setting up wild programming there, is only one way of giving them a good contemporary look, of giving them a good refreshing haircut, a caustic sweep, preserving this crucible of reflections and sharing which was forged during these two months is capital, it concretizes a space where the evolution of our society by the pooling of ideas, change through art is taking shape in the very heart of cities, initiated by the youngest . For ages the real issues concerning artistic creation, intellectual property, access to the means of creation and representation have been hidden, it is time to resuscitate the debate and bring it to the fore in the very center of theaters; And finally these places of culture kidnapped by cultural mediators in the first place, can be taken over by artists. Any theatrical research is good to take, and there are all kinds of audiences, all kinds of work, it is enough now, that the creation, the ideas which are born in the soil of the small companies, are developed by the biggest ones, those who have the means, and who are drained by the rhythm of creation that they impose on themselves to hold the front of the stage. It is exhausting to spend your life laying siege to an interview in a theater, or at the Drac, drowning in the phone calls of people to reach or call back, promised appointments that keep coming back endlessly, to to finally get to talk about his projects, to almost give his skin for the programmers come to see your work in a shabby room, managed by those who exploit the desire and the artistic fever, people, who is like a hunger and a thirst for those who have already tasted it. Even the most novice should be able to use the big stage of the Odeon, without having to spend 20 years in the antechamber of the network of happy fews. Frankly, that's enough, it's time to get to the bottom of these hot topics that plague the performing arts. Access to optimal creative conditions for all. Theaters, operas, cultural centers are no longer chapels open three hours a day but inhabited and living temples infused with the world here and now, bringing together struggles, synthesizing a thought that takes us towards an open and smiling future expressed by those who do not want to be "disappointed before entering the world".
Theater occupations are not chaos, they are the expression of a flexible transition from a world in motion, and if theater directors do not seize this chance in flight, this chance given to them to be able to keep within them, a boiling creative core, maybe forever, maybe so that one day it will die out, that will mean that they are up to their necks in power struggles, prolonging the class struggle that persists more than ever within the world of the entertainment, and thanks to the occupations has been revealed in a colorful way. So yes it is not the en but the begining.
Odeon, début de la fin.
Les occupants de l’Odéon se sont échappés, c’est exactement ça, il se sont échappés du propre piège ou ils s’étaient enfermés, soutenus , aidés en cela par la direction du théâtre de l’Odéon, qui les a méprisés dès le début, en raison aussi de leur attitude.
Ca fait deux mois que j'ai envie d'écrire ce billet et que je me retiens pour ne pas dénigrer une lutte en mouvement, mais maintenant il est temps.
Je suis restée en moyenne deux jours dans chaque théâtre occupé que j’ai visité, de Brest, à  Lyon en passant par Nantes, Rennes, Lorient , Villeurbanne et l’Odéon.
A l’Odeon j’y ai fait deux séjours mais jamais je ne suis restée deux jours complet, je me faisais vider avant, les gens chargé de gérer les entrées  « le cahier »et les sorties, étant chargés aussi de sélectionner les combattant et d’éliminer toute parole subversive.
Il est vrai que j’avais un rôle difficile, A la fois en-dehors et en dedans, partie prenante et observatrice;  même en prenant en note les AG pour me concentrer sur l’écrit, et en me faisant violence pour tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler, je ne pouvais m’empêcher comme dans les contes de fées de laisser s’échapper  un chapelet de perles, de diamants , et parfois une ribambelle de petits crapeaux.
Dans les assemblées générales il y a les choses qui sont dites et en dehors des AG , il y a celles qui ne sont pas dites et qui sont les plus importantes en fait, il y a les amitiés les inimitiés, la ligne directrice et ce qu’il faut penser pour être dans le groupe, et le poids de la pression qui découle de tout ca, est finalement évacuée, lors de petites réunions informelles au moment des repas qu’on appelle le « dessert ».
Avant hier, après l’AG à l’Odéon on m’a fait sortir pour le dessert en prétextant qu’il fallait que j’aille garder deux étages plus bas, ça m’a fait penser à chez moi lorsque j’étais petite et que je devais sortir de table pour que je n’entende pas les secrets vraiment secrets de mes parents, on m’appelait alors 
ST jean bouche d’or, et il faut croire que je n’ai pas changé .
Il faut dire que je connait Denis Gravouille, Samuel Churin et un autre dont j’ai oublié le nom, je les connais depuis longtemps, leur tactique en AG lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec ce que je dis, c’est de sortir, je suis alors accusée de crime de lèse majesté .
Il faut dire  aussi que je n’ai jamais adhéré aux discours syndicaux, ni a leurs textes qui me tombent des mains lorsque que j’essaye de les lire, l’essentiel de la lutte , pour moi ne se trouve pas là, et je ne manque jamais de la faire savoir. Je trouvais pourtant qu’ils avaient fait des progres depuis 2015 en proclamant la convergence des luttes et en acceptant que les femmes soient la autrement que pour faire le café;
Alors voila lorsqu’ils m’on vu À l’Odeon, j’étais la femme à débarquer, et je suis arrivée avec mes idées pour continuer la lutte, amorcer une réflexion plus particulière sur les problématiques du spectacle vivant  qui me sont chères, l’accès à la création pour tous, et la propriété intellectuelle;
 Et eux avaient déjà décidé que tout le monde allait s’en aller, et il n’était pas question que  moi je fasse changer les autres  d’avis. Qu’on puisse initier une réflexion sur les problèmes qui gangrènent le spectacle vivant depuis trente ans, et en tirer des revendications complémentaires aux recvendications salariales, tentant de rééquilibrer un système bancal qui perdure, excluant de nombreux artistes de leur droit à la création, il n'en était pas question.
Pourtant on était bien placé pour le faire la bien au chaud au coeur du plus joli théâtre de Paris;
Ce qui m’a sauté aux yeux, en visitant ces théâtres, c’est la beauté de nos monument et le respect qui leur était accordé partout. Ce que j’ai constaté aussi c’est que la CGT, bien évidement moteur des occupations mais pas seuls moteurs, avait placé à la tête de chaque lieu au moins une ou deux personnes plus âgées que la moyenne et fervent militant, pour encadrer les occupations, être aux postes clefs d’information et en fait diriger le mouvement.
A Rennes, ils étaient deux Laurent, la petit cinquantaine et Leila, la soixantaine, ils avaient édicté un règlement qui stipulait que tout le monde devait etre au lit avant minuit, rendant l’occupation comparable a une colonie de vacances, à Nantes comme à Rennes la visibilité des banderoles de la CGT était soigneusement vérifiée et si besoin imposée. La parité aussi semblait être une notion nouvelle pour les militants de la CGT; Quand Bachelot est venue à Rennes, il fallu que l’assemblée se batte pour qu’une femme fasse partie de la delégation.
Pourtant nous avons besoin de la CGT, leur sens de l’organisation, leur réseau, l’occupation de l ’Odeon n’aurais jamais pu perdurer si un traiteur ne leur avait pas livré un repas tous les jours pour quarante personnes jusqu’au dernier moment, et le succès et la taille de la mobilisation leur est largement imputable; et puis la cause est vraiment légitime, difficile de dire le contraire.
Ce qui est discutable c’est la façon dont en voulant tout contrôler, avec cette manière de communiquer si syndicale au pied a pied, dans l’affrontement et le bras de fer, comme une troupe de bon petits soldats, et à réclamer toujours les mêmes choses sans rien qui alimente et donne de la respiration au débat et aux revendications, ils on étouffé le mouvement.
Ok la lutte des classes existe bien ancrée dans le spectacle vivant, mais en montrant les dents en évacuant les questions liées à la création du spectacle vivant lui même, ils se sont coupés des directions, qui se pinçaient déjà un peu les narines au contact de la plèbe. 
Pourtant dans tous les lieux ou se sont réunis les étudiants, opéra de Rennes et Opera de Lyon, d’autres choses bien plus intéressantes se sont passées, des débats et des interrogations sur notre société, notamment des débats sur le genre, sur la tolérance et l’empathie et  des revendication concernant l’accès à la création, des productions de performances, des organisations de concert et projection de films, mettant la lutte syndicale au deuxième plan.
Et pour cause la lutte syndicale était à Villeurbanne avec les mâles blancs de quarante ans, qui te coupent la parole en réunion et savent tout mieux que toi, pauvre femelle un peu trop mure.
Je raille mais ca n’est rien de le dire il faut le voir et l’entendre;
Bref ce sont les plus jeunes qui  sortent gagnant de l’histoire, ceux qui ont pu rester autonomes, ont sincèrement essayé de penser ensemble pour construire un autre monde à la place de celui ci dans lequel il ne veulent pas rentrer.
Parce que la cgt avec ses manières de camionneur, sa brutalité, ses façons de faire dictatoriales, n’a pas envie de penser, tout est déjà tracé à l’avance.
Elle a besoin d’un soutien logistique et se sert de ton corps pour occuper;
Et ça ce  sont des façons de l’ancien monde ou chacun veut avoir raison, personne n’écoute personne et tape du poing sur la table, dans l’affrontement perpétuel, en barricadant tout pour rester dans un blocus stérile.
Alors que tant de questions liées a la création restent à examiner, et qu’établir un vrai dialogue entre les occupants et les direction aurait été bénéfiques pout tous.
Évidemment que les directeurs de lieux sont sensibles aux problématiques de la création, évidement qu’ils cherchent des solutions, qu’ils essayent de lutter pour  faire vivre  leur structure et alimenter l’intermittence, qu’ils sont avides de projets nouveaux, nous étions tous dans le même bateau, il est dommage que l’on en ai pas profité pour faire cause commune.
Etablir au sein même des lieux institutionnels des groupes bouillonnants qui refont le monde et expérimentent, proposent, programment, créent dans des conditions optimales de creation , encore une fois est une chance pour les directeurs et directrices de lieux, garder en son sein, comme un ferment , sans le considérer comme nuisible mais  utile au contraire.
Mais cela n’est possible qu’avec une certaine attitude, les uns par rapports aux autres, une façon de faire se propager la pensée, au lieu de vouloir l’imposer,  cela n’est possible qu’en ayant parallèlement aux immuables revendications syndicales,  des envies de changement de paradigme, de réorganisation, d’ouverture, parce que ce qui est important c’est de s’attaquer au système , et de relier le spectacle vivant à tout le reste en l’utilisant comme levier.
On a cru que les occupations des théâtres allaient rendre au peuple une parole confisquée et préparer le futur, pour le moment il n’en a rien été, et c’est plutôt les facons de faire de la CGT, en asphyxiant le débat nécessaire concernant les changements de notre société par les plus jeunes, et en  s’enlisant dans des revendications salariales légitimes certes, mais qui font déjà parti d’un passé révolu, ont étouffé la parole au meilleur endroit ou elle aurait pu s’exprimer. 
Espérons quand même qu'au 104 rue d'Aubervilliers ou ils sont maintenant réfugiés, les ex occupants de l'odéon tireront les leçons d'une lutte bancale ou le combat syndical ne peut pas perdurer si il ne se nourrit pas d'autre chose que des revendications salariales.

It must also be said that I have never adhered to union speeches, nor to their texts which fall from my hands when I try to read them, the essence of the struggle, for me is not there, and I never fail to let it be known. However, I found that they had made progress since 2015 by proclaiming the convergence of struggles and by accepting that women are there other than to make coffee; So here they are when they saw me At the Odeon, I was the woman to arrive, and I arrived with my ideas to continue the fight, to initiate a more specific reflection on the issues of live performance that are dear to me, access to creation for all, and intellectual property; And they had already decided that everyone was going to leave, and there was no question of me changing the others' minds. That we can initiate a reflection on the problems that have plagued live performance for thirty years, and draw additional demands from them to wage demands, attempting to rebalance a wobbly system that persists, excluding many artists from their right to creation, it was out of the question. However, we were well placed to do it in the warmth of the heart of the prettiest theater in Paris; What jumped out at me when visiting these theaters was the beauty of our monuments and the respect accorded them everywhere. What I also noticed is that the CGT, of course the driving force behind the occupations but not the only driving forces, had placed at the head of each place at least one or two people older than the average and fervent militant, to oversee the occupations, be in key information positions and actually lead the movement.

 

In Rennes, they were two Laurent, in their early fifties and Leila, in their sixties, they had enacted a rule which stipulated that everyone had to be in bed before midnight, making the occupation comparable to a summer camp, in Nantes as in Rennes the visibility of the CGT banners was carefully checked and if necessary imposed. Parity also seemed to be a new notion for the militants of the CGT; When Bachelot came to Rennes, the assembly had to fight for a woman to be part of the delegation. Yet we need the CGT, their sense of organization, their network, the occupation of the Odeon could never have lasted if a caterer had not delivered a meal to them every day for forty people until last moment, and the success and size of the mobilization is largely attributable to them; and then the cause is really legitimate, difficult to say otherwise. What is debatable is the way in which, in wanting to control everything, with this union-based way of communicating from foot to foot, in confrontation and arm wrestling, like a troop of good little soldiers, and always demanding the same things without anything that feeds and gives breath to the debate and the claims, they have stifled the movement. Ok, the class struggle exists well anchored in the live performance, but by showing their teeth by evacuating the questions linked to the creation of the live performance itself, they cut themselves off from the directions, which were already pinching their nostrils in contact with the plebs. However, in all the places where the students met, Rennes Opera and Lyon Opera, other much more interesting things happened, debates and questions about our society, in particular debates on gender, on tolerance and empathy and claims concerning access to creation, performance productions, concert organizations and film screenings, putting the union struggle in the background. And for good reason the union fight was in Villeurbanne with the white males of forty, who cut you off in meetings and know everything better than you, poor female who is a little too mature. I'm laughing but it's nothing to say it you have to see it and hear it; in short, it is the youngest who emerge as winners in history, those who have been able to remain independent, have sincerely tried to think together to build another world instead of this one in which they do not want to enter. Because the cgt with its trucker ways, its brutality, its dictatorial ways, does not want to think, everything is already mapped out in advance. She needs logistical support and uses your body to occupy; And these are ways of the old world where everyone wants to be right, no one listens to anyone and bangs their fists on the table, in perpetual confrontation, barricading everything to stay in a sterile blockade. While so many questions related to creation remain to be examined, and establishing a real dialogue between the occupants and the management would have been beneficial for all. Obviously that the directors of places are sensitive to the problems of creation, obviously that they seek solutions, that they try to fight to make their structure live and to feed the intermittency, that they are eager for new projects, we were all in the same boat, it is a pity that we did not take the opportunity to make common cause. Establishing within institutional places bubbling groups that remake the world and experiment, propose, program, create in optimal conditions of creation, once again is a chance for the directors and directors of places, to keep within it, as a ferment, without considering it harmful but useful on the contrary. But this is only possible with a certain attitude, with respect to each other, a way of spreading thought, instead of wanting to impose it, this is only possible by having, in parallel with the immutable demands unions, desires for a change of paradigm, reorganization, openness, because what is important is to attack the system, and to connect the performing arts to everything else by using it as leverage. It was believed that the occupations of the theaters were going to give back to the people a confiscated word and prepare the future, for the moment it has not happened, and it is rather the ways of doing the CGT, by asphyxiating the necessary debate concerning the changes in our society by the youngest, and by getting bogged down in wage demands that are certainly legitimate, but which are already part of a bygone past, have stifled speech in the best place where it could have been expressed. Let's hope all the same that at 104 rue d'Aubervilliers where they are now refugees, the former occupants of the odeon will learn the lessons of a shaky fight or the union fight cannot continue if it does not feed on something else as wage demands.

 

 

 

 

Lettre à Wajdi Mouawad
Directeur du théâtre de la Coline qui se plaignait des occupant de son theâtre et trouvait qu'ils ne partaient pas assez vite.

Cher Wajdi Mouawad, votre metaphore est d'une violence inouïe. Non les occupants ne sont pas des microbes malfaisant a balayer avec une antibiotique à large spectre, ils sont une chance de maintenir vivante une parole , pour ancrer les lieux de culture dans une véritable contemporéinaité.

Bien sur c'est difficile, une occupation attire parfois toutes sortes de personnes, ou bien est récupérée, encadrée et dirigée par des syndicats qui si ils sont légitimes pour les luttes, ne laissent pas assez de place a une parole libre et bâillonnent la ou ils clament être bâillonnés. Mais toute expérimentation a ses errances, il est parfois plus intelligent d'apprivoiser le microbe ou la tumeur , d'observer comment elle évolue, le corps est  plein de scories, les intestins plein de bacteries, le tout c'est de trouver un equilibre, qui permette à ceux qui arrivent au monde de ne pas être déçus avant que d'y rentrer et de mettre sur la table les bonnes question, leur laissant tout loisir et les moyens d'expérimenter sous diverses formes de création, et que cela se passe dans les lieux institutionnels est une chance, même si c'est un paradoxe, c'est à vous, directeur de partager vos espaces, d'entourer, et favoriser ce débat, le maintenir en action comme un microbiote. Il nourrira votre lieu et le gardera vivant comme un kefir.

 

Your metaphor is incredibly violent. No, the occupants are not harmful microbes to be swept away with a broad-spectrum antibiotic, they are a chance to keep a word alive, to anchor the places of culture in a true contemporary nature. Of course it is difficult, an occupation sometimes attracts all kinds of people, or is taken over, framed and directed by unions which, if they are legitimate for the struggles, do not leave enough room for free speech and gag where they claim to be gagged. But all experimentation has its wanderings, it is sometimes smarter to tame the microbe or the tumor, to observe how it evolves, the body is full of slag, the intestines full of bacteria, the whole thing is to find a balance , which allows those who arrive in the world not to be disappointed before returning there and putting the right questions on the table, leaving them all the time and the means to experiment in various forms of creation, and that this happening in institutional places is a chance even if it is a paradox, it is up to you, the director, to share your spaces, to surround and encourage this debate, to keep it in action like a microbiota. It will nourish your place and keep it alive like kefir.

Ors et poesie rue de Valois, et Chaillot Transatlantique

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Écrire ✍ sur 6e