Violences faites aux femmes
En Iran, depuis mi septembre dernier, la jeunesse est dans la rue. D'abord les femmes se sont révoltées, se sont coupé les cheveux, agitant têtes nues leur voile comme une bannière, chantant en public, elles ont pris le gouvernement des mollah à parti, violemment, pour se libérer de 43 années de patriarcat oriental des plus durs, injuste et misogyne. Les hommes leur ont emboité le pas, et ensemble ils donnent leurs vies dans des manifestations réprimées dans le sang par des gardes de la révolution en moto et révolver, qui les abattent comme on tue des bêtes nuisibles. Pour faire une comparaison, on a ici l'affaire Malik Oussékine multipliée par 130 fois, peut être plus, on ne sait pas . Tous les journalistes sont interdits de séjour et internet est coupé, dans les rues on assassine comme a la Saint Barthelemy.
De l'autre coté de la terre, une femme Mashi Alinéjad, ancienne journaliste parlementaire, réfugiée aux états unis, est sur toutes les télévisions, diffuse les vidéos de ces horreurs relayée par beaucoup d'autres iraniennes exilées, pour sensibiliser le monde a leur cause .
Elle a l'air issue d'un film de Tim Burton, avec ses cheveux hérissés et sa fleur de frangipanier sur l'oreille, et sa façon de bouger et de sauter, on sent que cette femme sort littéralement d'elle même, investie de cette mission de libération de tout un peuple qui subit depuis si longtemps un régime totalitaire et sanguinaire, Elle explique que cette histoire du voile a autant d'importance que la chute du mur de Berlin que ça va etre la fin des mollah oppresseurs.
Et et la tout en espérant très fort que pour l'espèce humaine, les iraniens arrivent a se sortir de cette situation intolérable, je me demande comment il est possible pour un peuple de se libérer d'une poignées de tyrans qui se disent investis par l'essence divine, et se donnent droit a ce point de disposer de la vie d'autrui .
Les peuples arrivent ils vraiment a se libérer des dictatures ?
De quelle nature est le terreau des démocraties?
Bref ca chauffe en Iran, les hommes iraniens ont enfin compris que leur sort est lié aux femmes, et qu'il faut etre unis devant l'oppresseur pour lui résister . Et les ouvriers emboitent le pas au femmes révolutionnaires. C'est un truc essentiel la solidarité, le soutien, dans l'histoire des luttes .
Pourtant en France, au sein des mouvements militants qui normalement, dans un féminisme bien compris auraient du soutenir les Iraniennes au quart de tour, peu de réactions.
Non la grande majorité de la gauche en décidant de pencher vers celles qui sont finalement dans le droit fil du patriarcat oriental, en niant cette réalité évidente qu'est le port du voile obligatoire, symbolique et pratique, en ignorant superbement le joug au quotidien des femmes du Maghreb, de l'Iran et de l'Afghanistan, en plus de celle qui subissent celui de leur communauté en france, les têtes de pont féministes ont manqué à tous leurs devoir de leader, en donnant des mauvaises directions, à l'heure ou j'écris la révolte des iraniens et des iraniennes est comme une baffe donnée a ceux et celles qui prétendent ne pas etre gênées en France et en Europe par le voilement des fillettes et des femmes, parce que à 4500 kilomètres, c'est tout un peuple qui refuse ce diktat dans le sang, envoyant le prétexte du choix voler en éclat .
Et c'est ce moment de la révolte des Iraniennes qu'ont choisit en france les femmes d'Europe écologie les verts, ou de la France insoumise qui s'érigent en pharangon de la défense des femmes pour instrumentaliser les déboires conjugaux de leurs secrétaire général et député Bayou et Quatennens, pour mieux les faire tomber, au prétexte pour l'un d'une gifle et pour l'autre de pressions psychologiques,
En voyant a la télévisions les deux compères s'exprimer je me demande vraiment qui a subit les pressions psychologiques et qui a reçu la baffe, au sens propre comme au figuré.
Un féminisme, qui utilise ces ficelles pour mieux exister, qui refuse la présomption d'innocence, qui se permet de dévoiler en public des secrets d'alcôve, avant même que la justice ne s'en empare, le tout en niant superbement les oppressions et les crimes qui se déroulent au même moment en orient pour se concentrer sur son nombril est vraiment en perte de vitesse. Faut il se sentir minorée dans la société pour avoir cette attitude ? Est ce agir pour les femmes que de porter les hommes en pâture a la vindicte publique. Nous les femmes qui avons enfanté dans les années 80 et 90 qu'avons nous oublié d'apprendre a nos filles pour qu'elle se sentent si démunies face aux hommes, au point de ne pas pouvoir parler devant eux ?
Comment avons nous élevé nos fils, ? Pourquoi le débat féministe a ce moment la était il en perte de vitesse ? Il est temps de se poser la question et de se rendre compte que beaucoup de femmes ne se reconnaissent pas dans ce féministe agressif et sélectif qui sépare et sanctionne.
On a vu a l'international comment il est difficile de faire respecter les droits des femmes avec le retour des talibans, comment les hommes occidentaux en place ont ils permis une chose pareille ?
On assiste a une même régression de ces droits avec l'adoption de l'interdiction de l'avortement par plusieurs états aux USA. Pour certains hommes le corps de la femme ne lui appartient toujours pas.
La lutte féministe est d'une d'actualité aiguë et douloureuse..
Les femmes ont besoin de respect, ont besoin qu'on porte un autre regard sur elles, elles montrent les dents, faut il que cela justifie tous leurs excès, vis avis des hommes.
Dans leurs luttes, les femmes et les hommes ont ils besoin d'avoir des leader qui font preuve de tant de mensonges, de lâcheté, d'opportunisme, utilisant une cause si importante comme fond de commerce pour gagner des places au sein de leurs parti ?Qui fait reculer la cause des femmes là ?
Avons nous besoin a l'heure ou le monde fonctionne de concert, et ou l'on s'aperçoit du lien que nous avons les uns avec les autres, de leader nombrilistes franco francais qui se concentrent sur des faits d'hivers sordides alors que la planète, surchauffe, que le conflit nucléaire menace, et que sur le même continent plus a l'est, depuis plus de quarante ans les femmes sont opprimées de façon archaique
Il y a une prise de conscience urgente de ce que vivent toutes les femmes au travers du globe parce que c'est la solidarité et la conscientisation de la souffrance d'autrui qui nous sauvera nous mêmes, et nous les femmes devrions pouvoir changer le monde la main dans la main avec tous les genres de la personne humaine.
Claire Denieul
Le 1er Octobre 2022
Ouarzazate est aux portes du désert, pas si loin de la frontière Algérienne, C’est le point de départ des raids en chameau et un haut lieu du cinémal mondial, depuis le COVID la frontière est fermée et rouvre par intermittence, le tremblement de terre ya fait pas mal de dégats, alors la ville, et les agences de voyage tirent la langue. la route est poinctuée decactus désséches, le soir tombe vite. De la ou je suis pour aller admirer à pieds une construction en pisé bien entretenue il faut aller à l’hôtel Ibis, enfin, les formes donnent l'illusion que c'est en pisé, mais peut être est ce du béton apres tout.
Je suis partie pour Zagora, a l’Est de Ouarzazate, pas
loin de la frontière algérienne, loin de la ville pour me reposer dans un petit village pres de la palmeraie de Amzerou. On est le 19 février
La route passe au travers de montagnes rocalleuses aux meandres sompteuus, le paysage est d’une sobriété surprenante, presque inquiétante.
Dans le petit village d’Amzerou près de Zagora au sud est de Ouarzazate, à la lisière du Sahara, on est loin du Maroc moderne des grandes villes du nord et leurs prouesses architecturales, certes le Maroc s’est considérablement développé et en terme de transport public avec les gares, les compagnies de bus CTM et les taxis dont le parc a été réactualisé, mais comme les salaires ne suivent pas,
(l’équivalent de 250 euros comme salaire moyen), ce développement ne profite pas à tous. Mais on peut dire que MohamedVI a bien fait le job, puisque d’une certaine manière ce pays prends son envol, on peut le constater partout.
Dans le grand sud c’est un peu différent, aux environs de Zagora on a asséchés les nappes phréatiques avec la culture de la pastèque, la sécheresse s’étends sur tout ce qui ne fait pas partie de la palmeraie. A Amzerou en plus de l’artisanat, la seule ressource du village est l’hébergement touristique.
Alors que je tourne dans le village le nez à l’air à la recherche d’émotions inédites, un homme me happe et m’emmène dans une belle maison en pisé, la ou se font les bijoux les fibules, les bracelets, de multiples broderies et des tapis:
La coopérative d’artisanat de Amzerou.
J’en profite pour poser quelques question au maitre des lieux, sur le fait que les synagogues soient construites à côté des mosquée. Barzou, qui a hérité par le biais de son père du savoir faire des artisans juifs tous partis en 1967, laissant le village amputé d'une partie de ses forces vives, me réponds de manière touchante, que les juifs étaient là depuis 10.000 ans chez eux comme lui musulman, chez lui, et qu’il a toujours pensé, quand ils sont tous partis en 1967, qu’ils allaient revenir.
Que ce qui se passait à Gaza, c’était à cause de la politique à cause de l’argent.
Et que si les juifs revenaient bien sûr ils seraient accueillis à bras ouverts.
(Voir liens vidéos mettre dans la barre de votre navigateur si besoin)
https://youtu.be/dOVYwrTLi30?feature=shared
https://youtube.com/shorts/iRe-78wvd7E?feature=shared
Dans cette région les juifs c’est certains manquent aux marocains, et si il y a bien un endroit ou on attends qu’ils reviennent c’est Amzerou, à la frontière algérienne
A part les quelques Ryads appartiennent aux plus fortunés, le reste des maisons en pisé parpaing sont habités par des familles aux modes de vies très traditionnels, rythmés par la religion et les traditions. Peu de cafés, peu de magazines, pas de boulangeries, presque pas d’animaux, quelques mobylettes, et les enfants qui jouent dans la rue sont la seule partie de la population visible en fin de journée..
https://youtube.com/shorts/XBNN63TGA_k?si=KboYJVHhJ1MUn56o
Pour repartir dans ma casbah, je grimpe sur une mobylette, un jeune marocain a qui j’ai demandé mon chemin, m’offre de me ramener sur son porte baggage.
Et comme je pourrais être sa mère je m’exécute. Nous
croisont une grande tente Berbère, c’est un mariage. Là, les maison sont d’une simplicité terrible, aucun meubles, que des tapis, et des chaises en plastique, ca et là une lampe. Dans la cuisine
les feux sont à même le sol et le repas, au fumet déjà tres appétissant envahit la pièce.
Ici les femmes et les hommes festoient dans des
lieux séparés, même pour les mariages Jesuis accueille avec beaucoup de gentillesse, si je veux je peux rester et diner avec les femmes, on m'amène une chaise, on s'occupe de moi, un peu trop
peut être. J'aurais voulu photographier ces silhouettes noires assises sur le sol et cette sobriété si peu marocaine, mais seule une très jolie jeune femme vetue d'un haut vert amande et de jupes
blanches, posera avec moi et acceptera de laisser son image faire des kilometres, elle s'appelle Hakima, c'est la perle d'Amzerou.
Hier je me suis promenée dans la palmeraie on y trouve de grandes maisons hôtels entourées d un feuillage luxueux, des potagers qui rythment de leurs taches vertes ça et là le paysage. Et toujours au sommet de la colline , la 5g.
Ici la moindre gamine de 15 ans possede son téléphone portable et déjà prévenue des dangers d'internet sait qu’elle ne veux pas retrouver sa photo sur Instagram.
Le bus de Zagora a Netkob est ouvert à tous ceux qui veulent y monter sans limite de places, il distribue aussi les paquets et les lettres, et ne dépasse pas quarante à l’heure traversant un peu penché sur le côté un paysage de rocaille, dénudé, peuple de quelques maisons moitié pisé moitié parpaing et d’antennes 5 g, peu d’hommes, quelques femmes marnant en noir sous le soleil sur le bord de la route, pas d’animaux, pas de plantes, ici il fait 50 à l’ombre au mois de juillet. Un dénuement, une absence de vie qui serre le cœur. Jusqu’à la prochaine palmeraie , le prochain carré d’herbe , le prochain vrai mur en pisé bien rouge et luisant.
A vrai dire je suis heureuse de monter vers le nord, trouver des espaces où poussent les amandiers et les pêchers sous la lumière d’hiver dorée .
Nous croisions des kvars entiers abandonnés . Forteresses d’un autre temps , ruines fragiles et mitées aux murs troués, vestiges troublants d’un passé pas si lointain. Avec leurs quatre ou cinq tours crénelées que l’on devine comme des dents branlantes. Au Maroc, celui qui a de la terre a tout ce qu’il lui faut. Tu creuse un trou et ta maison va sortir de terre, comme tes murs d’enceinte. Tu remplis un coffrage de terre tassée et tu montes tes murs, les troncs d’arbres feront les poutres et les roseaux supporteront sur les plafonds l’étage de terre supplémentaire. C’est simple et beau, on peut y mettre quelques cailloux et pour plus de stabilité on fait en sorte que la base soit plus large que le sol du toit terrasse, ce qui confère à l’ensemble une dignité princière.
Pour éviter que l’eau ne pénètre dans les murs, on les enduit d’un mélange de paille et de terre .
Elles sont sculptées et décorées.
Lorsqu’elles sont abandonnées, le tout retourne à la terre en quelques décennies dans le flétrissement et le craquèlement d’une matière qui implore le repos.
Par contre lorsque cette technique du pisé qui se suffit à elle même est accompagnée de parpaing, l’emblème majestueux devient d’une insignifiante laideur, d’une verticalité rigide propre aux lieux les plus ordinaires.
J’ai dormi dans trois maisons en pisé, on y respire mieux qu’ailleurs, elles sont truffées de recoins, je ne sais pas comment à la longue on peut s’y trouver. Si la mémoire des lieux est en lien avec la matière dont les constructions sont faites.
Il faudrait lancer avec les marocains une campagne de restauration pour inciter les gens à venir y écrire de la poésie, y donner des ateliers d’écriture, ou
encore des cessions de récits de rëves.
A partir de Nekob, la route est neuve et traverse des montagnes d’une insolente beauté face à l’Atlas enneigé, trajet merveilleux à peine troublé par la jeune femme qui vomit bruyamment derrière moi et dont le mari ne veux pas qu’elle aille à la place du mort, où je suis. Le paysage est mineral imposant majestueux.
J’ai adoré prendre les minibus , il y a une quinzaine de places, tout le monde se connaît et personne n’est laissé sur le bord de la route par ces vieux bus usés jusqu’a la corde, qui ne desservent que des petites distances et s’arrêtent à la demande.
Ce matin les rideaux violets du minibus presque toujours tirés pour se protéger du soleil abritent en majorité des femmes du village dans leur robes en velours d’hiver multicolores aux avant bras noirs, leur sourires dorés à la feuille et leur foulards assorti de broderies .
Un homme rentre et salue une à une ces femmes en leur faisant le baise main, de la main droite, la main gauche sur le cœur.
Le minibus est complet mais deux vieux dans leur gandouras jaune et grise attendent, ils ont pour canne un bâton de bois, des yeux fatigues , une barbe de huit jours l’un est handicapé.
Le bus s’arrête ils montent, on ne sait où les mettre, mais tout le monde se pousse, on aménage une place à l’avant pour le plus valide, l’autre s’assiéra sur un tabouret posé là pour les passagers supplémentaires.
En terme de transport, malgrès tout, pleins d’idées sont à pêcher chez les marocains très bien organisés.
Tous les taxis peuvent être collectifs. Sauf si tu payes le prix de la course qui est forcément multiplié par 5 si tu veux être tout seul.
Les petits taxis pour se déplacer en ville, les grands taxis pour se déplacer plus loin, les minibus et les bus pullman et les trains pour le reste.
Tout le monde peut grimper dedans si il y a de la place ( et même plus).
Tu dois aller à dix km ou à cent km, tu prends un grand taxi si il n’y a pas de bus ni de train.
Tu payes ta place, montes dans la voiture et attends qu’elle se remplisse, en suite tu pars en ramassant deux ou trois personnes en plus. Tu peux aller partout comme ça, dans tous les petits villages à n’importe quelle heure du jour. C’est très bien desservi.
Tu n’attends jamais plus de 20 mn.
Les véhicules sont flambants neufs, même ceux réservés aux scolaires à l’exception de quelques lignes desservant des trajets de moins de 40 km.
On pourrait en prendre de la graine pour chez nous. Ça permettrait à beaucoup de gens de se passer de voiture.
Ça développerait l’entraide inciterait les gens à se rencontrer. Il suffit juste de prendre une marge suffisante pour ne pas être stressé par les horaires, et d'accepter de voyager avec un peu plus de promiscuité que dans un bus.
Ça pourrait être mis en place rapidement par les communautés de communes ce genre de transports et ça vaudrait le coup pour les adjoints des mairies de venir faire un voyage d’étude sous le soleil d’hiver marocain.
A voir vivre les marocains, leur gentillesse, leur délicatesse, leur aptitude à l’entraide simple et immédiate, leur façon agréable de vouloir te donner un coup de main, je me dis que pour ça aussi nous devrions aller y faire un petit stage.
L’avant printemps près des neiges éternelles
.( lien vidéo mettre dans la barre de votre navigateur)
https://youtube.com/shorts/bPGaANZFy0o?si=7O2oyQti_dKUBkN1
Va donc faire un petit tour aux jardins me dit mon hôte, tu emmenes le chien et tu marches jusqu’à l’oued.
En suivant le petit sentier en terre qui longe les béals savamment creuses pour irriguer les champs, j’observe la lumière. La lumière dans les fleurs de pêchers, la lumière dans les pousses d’orges, le héron qui bas de l’aile et le chien qui va et qui vient dans l’herbe.
Il y a de grands arbres blancs et nus, au branches fines et pointues, il y a des troncs noirs à partir desquels poussent des fleurs roses et blanches et fragiles d’une beauté savante.
Il y a une femme qui travaille à arracher les ronces et rigole en s’excusant de travailler tandis que son fils qui la regarde me montre le chemin de l’oued rocailleux traverse par une poutre en guise de pont.
En amont des adolescents pêchent avec une canne en bambou.
L’air est léger, doux et parfumé, les amandiers en fleurs pleins de promesses, les champs petits et bordés de rosiers qui font leurs griffes sur ma robe.
Les pétales blancs recouvrent le sol de pointillés translucides.
Le chien qui bat de la queue me montre patiemment le chemin du retour en suivant le sentier qui borde cette grosse roche en forme de brioche près de laquelle est construite la maison.
C’est le bonheur de la vallée heureuse
https://youtube.com/shorts/6UFhhUG7MY0?si=5Ag66zU5qJRGxyCW
Ce que je retiendrai de la cop26 c'est cette image du ministre des affaires étrangères des iles Tuvalu, atoll polynésien situé a 850 km au nord des iles Fidji .
Cet homme dans l'eau jusqu'à mi cuisse, tout habillé, lisait un discours, sur les pages mouillées de son chevalet partiellement immergé. Ce discours était un appel désespéré et poignant, adressé autant aux chefs d'états réunis à Glasgow, qu'à la mer elle même.
Dans un autre rapport à la mer, aux cieux , les navigateurs lorsqu'ils franchissent l’équateur, vident une bonne bouteille, leur meilleure bouteille, dans l'océan, offrande pragmatique pour garantir une arrivée a bon port.
La mer est ici reconnue comme divinité protectrice aimant les suppliques et le bon vin, et les peuples de la mer qu'ils soient d'ici ou de l'autre coté du globe ont une relation particulière avec elle, lié à la reconnaissance de ce qu'ils lui doivent, et à la perception sensible d'appartenir a un même univers qui forme un tout. Ne faire qu'un avec les éléments, la nature les animaux les plantes. De même dans le respect profond qu'ils ont pour la terre qui les nourrit, les peuples premiers du monde entier, qu'ils soient africain ou indiens d'Asie ou d'Amérique ont ce même réflexe de reconnaissance, de ce qui existe, même si ils ne le voient pas.
Et nous ? les peuples dits modernes, developpés, ceux du G7.
Nous avons la religion qui est censée nous relier, mais est elle proche de la nature, et nous relie t'elle vraiment ? Pour le moment il semblerait bien qu'elle divise, les peuples, comme les hommes et les femmes.
Autrefois en Bretagne, il y avait les druides qui faisaient la pluie et le beau temps, maintenant ce sont les essais climatologiques des Russes qui prennent le pas.
Peut on dire que l'on va vers un monde ou la science remplace la religion ?
Le climat est une chose délicate justement perceptible par la science qui en rassemble les données, on peut savoir grâce aux carottes glaciaires récoltées au Groenland les variations climatiques, les refroidissements subits, les réchauffements rapide, on a même inventé la notion de surprise climatique, on peut tout savoir des mécaniques complexes des températures, des rythmes de précipitations , des vents, des courants, de l'élévation du niveau de la mer, tout ca sur le temps long .
On peut calculer les points de bascule, les effets de seuils, et leur franchissement, tous ces verrous qui nous préviennent que quelque chose ne va pas qu'il faut changer de façon de vivre.
Les gaz à effet de serre, et le trou de la couche d'ozone, le permafrost qui fond et la foret Amazonienne qui brule et maintenant la foret Sibérienne puis la foret Californienne et enfin la foret Australienne et le plancton qui meurt ? Sans parler de l'Antarctique qui fond et de l'Amok qui pourrait s'effondrer éloignant le chaleureux Golf stream de nos côtes bretonnes, et dans la campagne les insectes et les oiseaux qui disparaissent. Ca fait combien de temps qu'on en entends parler ? Combien de temps que les scientifiques, ces nouveaux prêtres, hurlent dans le désert ? Combien de temps qu'on sait qu'il y a une masse de plastique dérivant dans les océans équivalente à la surface de la France.
Mais non l'homme moderne est sourd, plein de bonne volonté mais sourd, il continue à produire toujours plus, et consommer plus sans savoir quoi faire de ses déchets, et de cette suractivité qui s'accroit et met la terre en surchauffe.
Il faudrait quand même se poser la question sérieusement de ce qu'est vraiment le progrès ? Est ce continuer sur cette lancée de surconsommation, de surpopulation pour aller squatter de plus en plus loin dans l'univers d'autres lieux habitables pour nous tous, en laissant sur notre passage sur terre et dans l'espace toujours de plus de déchets ?
Le progrès est il de nous faire vivre dans une vieillesse illimitee et robotiquement assistée ?De nous faire percevoir par capteur interposé, vivre dans un espace totalement sensoriellement virtuel, le notre, chacun dans le sien ? Dans une meta réalité ? Avoir de moins en moins d'interactions avec la matiere, la peau, la terre , les gens?
C'est ça le progres ? Une realité falsifiée et jettable ?
Il doit bien y avoir d'autre directions, d'autres sciences qui nous évitent ce terrain d'un futur de science fiction finalement dépassée, dans la continuité d’un imaginaire vintage, issu des années 50 ?
A regarder les scientifiques et la façon dont ils mesurent tous les éléments du climat pour le comprendre, comme le ferait un médecin pour le corps humain on voit bien que l'homme, la femme, autant que le climat est un équilibre, une harmonie sophistiquée entre divers éléments, on voit bien en observant les animaux et les plantes qu'elles ont une mécanique interne comme nous, qui est reliée a ce qui les entoure, et qui en dépends.
Que nous sommes tous interdépendants.
C'est la que la science touche au religieux, et aux hommes premiers.
Alors dans ce geste du navigateur superstitieux jetant son meilleur Bourgogne à la mer et dans ce discours adressé aux flots et aux chefs d'état de la coop 26, je vois la prise en compte de l'intangible,
une prise en compte concrète, et simple. Et c'est ce que les chefs d'état devraient considerer à présent, histoire de se grouiller un peu et de baisser d'un cran leur certitude d'être les plus fort, et de comprendre que le monde ne fonctionne pas sur un modele vertical, mais sur une foultitude d'interactions qui entraine obligatoirement la solidarité, la cooperation, la generosité, et la paix.
Pour finir, ces quelques phrases de Mato Kowapi chef sioux dont le nom signifie « poursuivi par les ours, » en direction des généraux américains du début du 20eme siecle, et toujours criant d’actualité :
» Avant de parler des choses sacrées, nous nous préparons nous mêmes par des offrandes, l'un de nous remplira son calumet et le tendra a l'autre qui l'allumera et l'offrira au ciel et à la terre, ils fumeront ensemble alors ils seront prêts à parler. »
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https://youtu.be/0Ua2pynZyOw?si=W8q9CMfz1ZZHA0qQhttps://youtu.be/0Ua2pynZyOw?si=W8q9CMfz1ZZHA0qQ
Le plat favori des Montrealais ce sont des frites avec de la sauce à la viande et du fromage ce plat s'appelle un Poutine . Dans d'autres lieux, certaines préfèrent le Poutine arrosé d'urine ou brûlé vif lors de cérémonie au parfum sabbatique .
Ce sont les Pussy Riot. Ce sont des sorcières.
Au Musée d'Art Moderne de Montréal elle ont installé dans une enfilade de petites pièces, une exposition rétrospective de leurs actions de 2012 à 2022. La visite commence par un corridor silencieux bordé par un énorme rideau noir sur lequel s'affiche en lettres pailletées: Velvet terrorism: Les Pussy Riot lorsqu'on pousse le rideau première chose que l'on voit c'est une Pussy masquée urinant toute vulve dehors sur un portrait de Vladimir Poutine.
https://youtu.be/_WUEIqLbAfA?si=r3_58991bDxQ0u3F
Dans cet enfilade de petites pièces qui suivent la vidéo les Pussy Riot dénoncent pelle mille, les droits des LGBT, la collusion du pouvoir avec le clergé qui a permis à Poutine de donner une dimension idéologique et religieuse à la guerre contre l'Ukraine, elles dénoncent aussi l la longévité du mandat de Poutine qui est maintenant président depuis 23 ans, l'annexion de la Crimée et le régime fasciste de Poutine qu'elle nomme dictateur d'un état voyou coupable de crime de guerre
Et ça fait beaucoup.
Les Pussy riot sont des artistes, la politique est leur premier sujet, elles ont le le verbe juste, outrancier et poétique leurs excès ne sont jamais vulgaires parce qu'ils expriment d'une colère légitime de façon trash et extrêmement bien cible, vecteurs de de forme littéraire et de production vidéo musclées en même temps que bucoliques. Elles n'ont ni froid aux yeux ni aux fesses en en hurlant leur slogan percutants et provocateurs en robe d'été dans la neige sur le toit des immeubles la tête juste recouverte d'une cagoule de couleur vive.
Elle fomentent des cérémonies étranges et joyeuses ou l'image de Poutine très malmenée sert à dénoncer l'hypocrisie de la guerre contre l'Ukraine appelée opération spéciale, la forfaiture et l'intox de la télévision russe, les massacres de Boutcha et leur honte et leur colère d'être russes.
https://youtu.be/qJMF_5fuSgQ?si=em-ycvLO-2sp7Tz9
.En fait elles n'ont plus rien à perdre, puisqu'elles sont déjà sur La wanted criminal Russian list
Comme Vera Politovskai elles avaient tout deviné avant tout le monde. Si les dirigeants européens les avaient pris au sérieux on aurait peut-être évité une guerre mais ça n'était que des femmes, excessives certes dans la forme de leurs actions mais dans la dénonciation la plus la plus juste de la forfaiture de leur dictateur.
https://youtu.be/Omxji1jzdmg?si=ecPYTuxc3ICHcbb_
En considérant les féministes Russes, je me dis que les françaises devraient en prendre de la graine, les féministes françaises bourgeoises et si bien élevées se vivant d'abord en victimes, ne réfléchissant qu'à l'aune de leurs nombril, aveugles et sourdes lorsqu'il s'agit d'évoquer les droits des femmes en Iran ou en Afghanistan ou encore aveugle et sourdes lorsqu'il s'agit d'évoquer au moment de la journée des violences faites aux femmes les exactions commises par le Hamas et par l'armée Russe c'est à dire les viols des femmes comme arme de guerre.Et cerise sur le gâteau, se gargarisant avec les frasques d'un sexagénaire impuissant et sénile qui sera devenu ce que son entourage en aura fait c'est à dire un papi obscène, elle remettent en cause la présomption d'innocence.
Déshabiller les icônes peut amener une certaine satisfaction à celles qui sont dépourvues de gloire ou de reconnaissance mais il existe des choses plus pressées plus urgentes plus brûlantes et les Pussy riots, elles l'ont bien compris et l'expriment de la façon qui sied à la contestation, en poetisant et provoquant, signant leur genre en lettres de sang.
Claire Denieul Montréal le 28 décembre 2023