LE TRAVAIL

Le travail,

 

Mon fils qui, a dix ans pointait déjà les contradictions du langage   me disait avec indignation qu’il devrait être payé pour aller à l’école puisqu’il y travaillait.

 

Quelque chose en moi, à ce moment s’interrogeait, effectivement et moi même pourquoi n’étais je  pas payée pour ce temps que je consacrais à ma maison et à mes enfants ?

 

Un enfant bien élevé n’est il pas un apport de richesses considérable pour la nation ?

 

 Donc la question du jour est : Les travailleurs créent t’il  vraiment de la richesse ?

 

 

 

Il y a travail et travail, ceux des classes populaires abonnés aux travaux alimentaires, aux horaires décalés, créent ils de la richesse?

 

 Pas pour eux en tous cas. Juste assez pour continuer à être prisonnier du système qui les fait vivre.

 

Loin de nous est le temps ou un ouvrier d'usine pouvait être fier de sa production au même titre qu'un artisan. Le mot travail a été galvaudé par ceux la même qui s'échinent à précipiter les masses dites laborieuses, à l'usine, dans les hagards des supermarchés, derrière des guichets de toutes sortes, où ils sont progressivement remplacés par des machines, alors qu'on leur fait jouer le rôle même de ces machines en accumulant procédures sur procédures.

 

Le travail a bon dos, il est devenu le piédestal d'un capitalisme obsolète et dépassé.

 

 Le capitalisme est arrivé au bout de ses forces, il se dévoile, je dirais il ne peux plus se cacher.

Il est source de destruction des hommes et de la planète. 

Les multinationales et les états complices et aux ordres, ont pris en otage le travail et saccagent les gens et la nature.

 

 A t’on besoin de 15 marques de yaourts, d’une agriculture qui pollue, et rend malade?

 

A t’on besoin de tant d’objets, de fringues, les terrains vagues africains regorgent des produits dont nous ne voulons plus, nous avons créé une économie, factice, branlante, inappropriée, qui est entrain de s'auto détruire, de la même manière qu'un obèse diabétique dont le corps dysfonctionne nourrit son foie gras, qui le mène au trépas.

 

Les pathologies nouvelles qui touchent l'homme du 21 eme siècle sont vraiment métaphoriques du monde qu'il a créé.

Quel est le sens du mot croissance à l’heure actuelle? Peux t’on encore sans sourciller regarder la vacuité des pubs pour bagnoles à la télé à une heure de grande écoute, sans penser aux énergies fossiles, qu’il faut pour faire marcher toute cette quincaillerie, qu’elle soit électrique ou à essence? Ces téléphones portables qu'on change tous les deux ans?

 

On sait depuis belle lurette fabriquer des pneus inusables pourquoi ne le fait on pas? Pour faire travailler les gens. Il faut bien faire travailler les masses pour qu’elles se tiennent tranquilles.

 

Non, vraiment Il y a travail et travail .

 

Nous sommes dans une crise du sens du mot travail, qui va finir par s'étendre à toute la société si on n'y prends garde, même aux écoliers.

 

Alors lorsque en plus on se met a utiliser les termes "cout du travail" et à les citer, c'est que vraiement il y a dans ce cycle , travail , production, richesse, quelque chose qui ne va plus, et que l'on veut à toute force faire perdurer pour des intérêts à courte vue.

 

" Le cout du travail est un élément de langage toxique du capitalisme, le travail crée de la richesse."

 

 Cette citation hurle de toutes ses forces l’obsolescence de son sens malgré son auteur. Karl Marx

 

Les jeunes qui se sont rassemblés au moment de Nuit debout l’on bien compris, eux qui de plus en plus refusent les boulots alimentaires, même bien payes qui ne donnent pas sens à leur vies.

 

Les gilets Jaunes en colère ont compris aussi que nous allons tous vers une période d’austérité qui ne leur permettra plus jamais l’accroissement de leur niveau de vie comme ces 20 dernières années.

 

Les manifestants contre la loi sur les retraites, a qui on squizze deux ans de vacances, contre quoi manifestent ils au fond. ?

 

Contre toute une vie de labeur qu’on leur aurait volé sans leur donner leur du en bout de course ?

 

Un contrat signé aux promesses non tenues en fait ?

 

Pourtant certains des plus aisés vous diront que la retraite est une mort sociale, que le travail dans certains cas conserve.

 

Alors pourquoi hurlent ils?Parce qu’ils se sentent dupés et qu’ils ont raison.

 

Jamais ils n’auront ce qu’ont eu leurs parents. C’est un fait.

 

Parce que ce que leur parents ont obtenu est au prix du pillage des ressources minières, d’un commerce mondial ravageur pour la planete en surchauffe. D’une croissance incontournable et imbécile.

 

 

 

Et je vais te dire l ‘argent de ta retraite que tu as durement gagné travailleur, va servir au terme de ta vie à faire fonctionner l’Ehpad, ou l’on te mettra pour peu de tu perdes la tête ou disfonctionnes, dans cet endroit tu  tiendras un an et demi, en moyenne en payant un prix de journée equivalent à un hotel trois étoiles, tenu à l’écart de la société, on te prendra ton humanité, ton identité, ton fric et tu seras à la merci d’un personnel de soins aux humeurs aléatoires si, comme souvent, il a trop taches à accomplir.

 

Certains même investiront dans ton ehpad qui sera coté en bourse.

 

 

 

Voilà ce qui t ’attends en bout de course si tu as l’argent pour te le payer.

 

 

 

Alors, manifestes, tu as raison, mais change de paradigme, il est possible que le problème ne soit pas seulement dans les deux ans de vacances que tu perds.