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Mee too

12 janvier 2018

Sarah Chiche aux Metoo.

« Notre liberté intérieure est inviolable, et cette liberté que nous chérissons ne va pas sans risques ni responsabilités »

« la pulsion sexuelle est par nature offensive et sauvage »

« nous ne sommes pas réductibles a notre corps »

« Jouir d’être l’objet sexuel d’un homme

 

Il est clair que ces femmes se sont lassées de la position du missionnaire.

Elles affichent clairement leurs gouts leurs choix, a savoir que ce qui est bon est toujours un tout petit peu dégueulasse, c’est peut être pour cela qu’on leur en veut si fort.

Je trouve que c’est une belle et bonne tribune, issue de femmes qui ont pleins d’heures de vol, qui ont étudie l’humanité sous toutes ses formes, toutes ses coutures, dans tous ses replis.

On les sent prêtes a être troussées derrière un abri bus, ou au fond d’un vieux parking au sol plein d’huile, on sent qu’elles en veulent malgré l’âge et qu’elles ont encore envie de jouir plein pot.

Elles ne fustigent même pas #metoo , elles disent que c’est parti en vrille, elles disent que lorsqu’on baise, on devient des bêtes, elles n’ont pas tort. 

Et dites moi comment on fait pour passer pour passer d’une drague bien sous tous rapports, codée pour que tout le monde comprenne, s’il te plait , merci, oui, tu peux y aller, oui allons y, un, deux, trois, partez ,  a un acte ou nos pulsions les plus sauvages doivent nécessairement prendre place, pour qu’il soit accompli ? Comment il fait le mec pour s’excuser presque de te baiser et de te fourrer la tête entre les jambes illico ? Non…

Elles disent ; nous ne sommes pas réductibles a notre corps , mais bien sur, ce qu’elles dénoncent simplement ce sont les méthodes qui maintenant ont cours dans les luttes féministes, contre le racisme et l’antisémitisme, qui s’attaquent a l’histoire a l’art, a la culture, a la littérature, a l’orthographe, toujours avec les mêmes façons de faire que l’on peut observer également dans ces trois domaines, finalement très organisées et réfléchies, et bien sur empruntées a l’outre atlantique, comme si toutes ces luttes obéissaient a une seule et même loi pour être efficaces, comme les how to américains, ou on te dit comment faire pour perdre du ventre ou te développer sur un plan personnel.

Je suis eperdemiquement et éperdument d’accord avec elles, et je pense aussi qu’au cours d’une vie, la sexualité bouge, elle bouge en fonction de l’âge, et aussi en fonction de l’activité intellectuelle, de la façon dont on pense, et par rapport a ce qu’on a vécu. C’est peut être ca qui est bouleversant pour toutes ces filles qui vomissent devant leur ordi.

Elles se sentent attaquées dans ce petit temple de la liberté intérieure, ou peut être , elles n’ont pas eu le temps , le loisir, le talent de développer les choses aussi bien que ca, qu’elles n’ont pas compris qu’on est un objet sexuel juste parce qu’on décide d’en être un ou pas, ou peut être que c’est autre chose qui les dérange, on se sait pas, et justement c’est ca qui est bien , personne ne sait.

Franchement si mon fils avait quinze ans aujourd’hui, je ne sais pas comment il oserait faire le premier pas…. Le chéri…