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OPUS TOVEL& 1024 ARCHITECTURE

« OPUS » – un spectacle de TOVEL & 1024 architecture – Performance audio-visuelle pour quatuor à cordes et électronique – La Scala, Paris, les 22 & 23 juin 2019 – dans le cadre du festival ManiFeste-2019 de l’Ircam création 2019 Une performance explosive née du choc de la rencontre entre deux odyssées technologiques de l’image et du son, un voyage dans le temps et la matière. Au cœur d’un Paris populaire, 13 boulevard de Strasbourg, là où les perruques tressées et colorées avoisinent les kilos d’huile de coco et de shampoo conditioner, émerge la Scala, célèbre café concert, abritant autrefois les revues les plus délirantes (Paris fin de sexe 1895), anciennement cinéma pornographique, et maintenant lieu dédié à la création contemporaine. C’est dans cet endroit à la pointe de ce qui se fait sur le plan de l’innovation acoustique, dans le cadre du festival de l’Ircam qui se déroule sur tout le mois de juin, que Pier Schneider et François Wunchel, de 1024 architecture et le compositeur Matteo Franceschini , ont choisi de présenter leur dernière création : Opus. Dechirer le quatuor pour atteindre le dance-floor, insuffler l’énergie de la musique électroacoustique à la musique classique par la musique contemporaine dans une rencontre jubilatoire entre l’image et le son, c’est l’objectif. Sur scène le quartet du centre européen de musique de chambre : deux violons, un alto et un violoncelle, (Georgia Privitera, Laura Bertolino, Francesco Vernero et Aline Privitera,) d’un côté et de l’autre, Tovel alias Mateo Franceschini derrière sa console, tous petit devant un écran immense sur lequel se déverse une matière dorée et brillante, transparente et profonde comme de l’émail. En 60 petites minutes l’affaire du quatuor est faite avec la précision d’une horloge puisque toute la musique de Matteo est écrite. Nous assistons ici à une rencontre entre deux odyssées technologiques. Entre la forme la plus canonique de la musique classique transfigurée par la transe du dance-floor et un univers visuel, nuage de points et de particules de lumière. Les deux partitions se complètent, se répondent, s’interpénètrent dans un corps à corps sensuel entre l’image et le son. Faisant naître « d’un bouillon numérique une matière réelle et analogique qui ne cessera de se métamorphoser ». Et toi tu es emporté, par des correspondances habilement configurées, des sons graves et grumeleux, métalliques qui enflent sur les images de cette matière scintillante figurant l’infiniment petit comme l’infiniment grand, visions de vestiges architecturaux, de tours géantes contemporaines et archaïques, images recueillies par un drone au sud de l’Italie et de Hongkong et remodelées grâce aux logiciels faits sur mesure de 1024 architecture. Dans l’ombre tu tressautes, te tiens à ton siège emmené par ce que tu perçois comme sur les montagnes russes dans un feu d’artifice de sensations. Un film se déroule, sa dramaturgie t’es offerte ce film c’est le tien, une succession de micro histoires prend place, c’est toi le créateur. Éblouissant, jubilatoire et jouissif.