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La fée au pouces verts

La fée aux pouces verts
D’abord un bout de garrigue soumis aux rigueurs du climat et battu par les vents. Au dessus une fille tenace, en amour avec le vivant et le bric à brac abandonné et dérisoire de tout ce qui se jette. Casse ou entier. Un puit une pompe, des tuyaux de l’argile, de la laine de mouton et de la paille. Une caravanne, sous deux grands pins, une cabane et une serre. Dans cet espace colonisé par la pensée autant que par les plantes et les bouts de bois , Marianne a apprivoise la terre et les campagnols, semant ensemble tomates et fleurs dans les meme cercle de culture jusqu’à créer une forêt hérissée de bâtons tuteurs de bouteilles vides et de masques et de sculptures. Autour elle a des espaces séparés de repos , de temps d’oisiveté et de bidouillages, de songes et de sommeil, distincts les un des autres par un espace de semis de melons, potirons, courgettes, poivrons et quelques rideaux d’arbres. La garrigue devient tout à tour salon, boudoir, chambre, atelier, remise dans une débauche d’objets enchevêtrés avec la nature généreuse, reflets d’autant de pensées, de petites réflexions, de méditations, comme un langage créé entre la planteuse, les objets, les légumes et les plantes sauvages. Dans une la recherche d’une relation intime voire amoureuse avec le végétal, une relation toujours changeante qui se transforme au gré des saisons. Un univers d’une horizontalité variable toujours dans une harmonie subtile avec les pleins, les vides, les matières, les espaces. Sur la garrigue a poussé l’univers d’une fée aux pouces verts.