Hiromi's sonic wonder
Lorsque Hiromi joue du piano, elle se marre, Il y a quelque chose d'heureux et de terrible. Derrière ses deux claviers, elle passe d'un piano à l'autre avec beaucoup de bonheur de nous voir là nous, le public.
Elle serait entrain de découper des petits morceaux de sushis, qu'on y verrai pas autre chose, elle rigole de bout en bout , trépignant comme on fait une mauvaise farce dans sa robe jaune citron fluo en fourrure.. On dirait qu'elle appuie sur le bouton qui va faire exploser le kremlin ou le capitole, quelque chose pète et c'est toujours une bonne blague.
Ca commence comme un seau d'eau fraiche que recevrait un public surchauffé. La barre est très haute, ca balance fort, tu as envie de danser immédiatement, c'est physique et très ample comme jeu.. Il y a des ruptures jubilatoires, qui font grimper au plafond. Un rythme interne traverse tous les musiciens et les relie, alors qu'ils se renvoient les notes comme une patate chaude, dans une véritable osmose.
C'est une frénésie qui ne s'arrêté pas une seconde le public crie, aux moments les plus insolites, rejette de la vapeur, et emportée, la salle entière devient une locomotive.
On dévale avec Hiromi des kilomètres de pente , et tout d'un coup , on est pris aux tripes par un rythme qui vient de nulle part.
Les notes volent, se prolongent dans une portée virtuose sans fin, Les respirations sont rares et interviennent au bout de très longues phrases ludiques.